La Corée du Nord fait des réserves

Actuellement, la Corée du Nord cherche à obtenir un dialogue exclusif avec les Etats-Unis et entend ainsi écarter, du moins dans un premier temps, les quatre autres puissances (Corée du Sud, Japon, Russie, Chine) qui participent aux discussions portant sur sa dénucléarisation.

Le 2 novembre encore, Pyongyang a adressé une nouvelle demande en ce sens à Washington et a menacé de « poursuivre sa route » en cas de refus. « Comme (la Corée du Nord) s’est montrée suffisamment magnanime pour clarifier sa position, à savoir qu’il est possible d’organiser des négociations multilaétrales avec les sux pays, en fonction des négociations avec les Etats-Unis, c’est maintenant au tour des Etats-Unis de se prononcer » a déclaré à cette occasion le ministre nord-coréen des Affaires étrangères.

Histoire, sans doute, de mettre un peu plus de pression, l’agence officielle nord-coréenne KCNA a annoncé, ce 3 novembre, que le pays avait « terminé avec succès le retraitement de 8.000 barres usées de combustible nucléaire à la fin du mois d’août », dans le complexe de Yongbyon. Et le plutonium qui en a été extrait « servira à renforcer le dispositif de dissuasion nucléaire », c’est à dire à poursuivre le développement de l’arsenal nucléaire, qui est pourtant à la base d’une partie des sanctions imposées par la communauté internationale.

En septembre dernier, la Corée du Nord avait fait une annonce semblable en faisant savoir que la dernière phase d’enrichissement d’uranium avait été atteinte et que la conception de nouvelles armes nucléaires pouvait être envisagées.

Avec le retraitement de ces 8.000 barres effectué cet été, les experts estiment que la Corée du Nord a suffisamment produit de plutonium pour réaliser une à deux bombes nucléaires.

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