Des preuves de la présence d’al-Qaïda au Sud-Waziristan

Après Kotkai, le village natal d’Hakimullah Mehsud, le chef du Tehreek-e-Taliban (TTP), l’armée pakistanaise a pris le contrôle de la localité de Sherwangi Tor. Selon le général commandant la 9e division d’infanterie, les combats ont été difficiles. Les militaires ont été notamment aux prises avec des combattants ouzbeks, réfugiés dans le Sud-Waziristan depuis 2001 et l’offensive américaine en Afghanistan, mais aussi tchétchénes et arabes.

La fouille du village a été fructueuse. Ainsi, outre les armes, les forces gouvernementales ont mis la main sur du matériel sophistiqué, comme des ordinateurs portables, des brouilleurs de communication ou encore des systèmes de connexion à Internet par satellite. Des documents ont également été saisis. Ces derniers prouveraient la présence d’al-Qaïda dans la région.

En effet, deux passeports ont ainsi été retrouvés. Le premier, d’origine allemande, appartient à Saïd Bahaji, soupçonné d’avoir appartenu à la « cellule de Hambourg » qui avait fourni une aide logistique aux kamikazes du 11 septembre 2001. Selon le document, Bahaji aurait quitté l’Allemagne quelques jours avant les attentats contre New York et Washington pour arriver à Karachi, au Pakistan.

Le second passeport a été délivré en Espagne à une certaine Raquel Burgos Garcia. Or, il se trouve que cette femme est mariée à Amer Azizi, un marocain soupçonné d’appartenir à al-Qaïda et qui aurait également participé aux préparatifs des attentats du 11 septembre ainsi qu’à celui qui avait frappé la gare d’Atocha, à Madrid, le 11 mars 2004. La famille de Raquel Burgos Garcia n’avait plus de nouvelles d’elle depuis maintenant près de huit ans. Le document indique qu’elle aurait séjourné en Inde et en Iran.

Cela fait maintenant près de deux semaines que l’armée pakistanaise a déclenché l’opération « Rah-e-Nijat » (chemin de délivrance) au Sud-Waziristan afin de mettre un terme aux activités du TTP, responsable des attentats qui ont ensanglanté le pays ces derniers mois. Le bilan officiel est, à ce jour, de 231 rebelles tués. Les militaires ont admis la perte de 31 des leurs.

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