La bonne entente des marines européennes

Malgré plusieurs attaques ratées contre des thoniers français, grâce notamment aux Equipes de protection embarquées de la Marine nationale, les pirates somaliens ont tenté de s’en prendre, le 27 octobre, à un autre bateau de pêche tricolore, le Cap Saint-Vincent, originaire de Concarneau et propriété du GIE France-Thon.

Il est 14 heures (11 heures GMT) quand des pirates, à bord de deux skiffs, prennent en chasse le navire français et lui tirent dessus. Comme lors des précédents incidents, les fusiliers-marins embarqués sur le Cap Saint-Vincent ripostent alors par des tirs de sommation, qui ne font pas leur effet, puisque les bandits continuent quand même leur poursuite.

Les fusiliers-marins ont alors visé les embarcations hostiles et ce qui fait abandonner la partie aux les pirates. Seulement, l’affaire n’en reste pas là. Dans la zone, située à 350 milles nautiques de Mogadiscio, la capitale somalienne, deux frégates de l’opération européenne Atalante sont en patrouille. Les deux bâtiments, l’un allemand, et l’autre espagnol, reçoivent l’ordre de se mettre à la poursuite des bandits.

Grâce aux indications fournies par le Cap Saint-Vincent, les pirates sont rapidement repérés par l’hélicoptère de la frégate espagnole Canarias. Après plusieurs tirs de semonce de l’appareil, les skiffs sont immobilisés. Il ne reste plus qu’au navire allemand, le Karlruhe, de venir arrêter les sept flibustiers ayant participé à l’attaque contre le thonier français. Seulement, ces derniers ont eu le temps de jeter par dessus bord tout ce qui pouvait les compromettre.

Pour les confondre, il a donc fallu attendre que les pêcheurs bretons arrivent sur la zone afin de pouvoir identifier leurs assaillants. Les sept pirates ont été par la suite embarqués à bord du Karlsruhe mais aucune indication n’a été donnée quant à leur futur lieu de détention.

« Une opération exemplaire de la complémentarité et de la coopération entre forces européennes » a résumé l’Etat-Major des armées au sujet de cet incident. Si il y a un domaine où la défense européenne semble bien marcher, c’est bien celui de la lutte contre la piraterie dans l’océan Indien.

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