L’armée de l’Air a quitté le Kirghizstan

Pour soutenir les opérations en Afghanistan, la France avait déployé sur la base aérienne de Manas, au Kirghizstan, une quarantaine d’hommes pour mettre en oeuvre un avion ravitailleur C135 en vertu d’un accord bilatéral entre Paris et Bichkek, la capitale du pays.

Seulement, le gouvernement kirghize a refusé de renouveler cette autorisation, prenant ainsi à contre-pied une commission parlementaire qui était pourtantfavorable à son maintien.

Ainsi, les aviateurs français ont été contraints de quitter le Kirghizstan au début de ce mois, en même temps que les militaires espagnols, qui étaient également présents sur la base de Manas.

En mars dernier, cet accord avait été dénoncé une première fois par Bichkek. A l’époque, le président Kirghize avait annoncé, à Moscou, son souhait de voir partir les troupes occidentales stationnées sur son territoire, à commencer par les Américains, qui disposaient alors du plus important contingent à Manas. Cela était la conséquence de tractations menées par les Russes, soucieux de préserver leur zone d’influence traditionnelle, avec à la clef, une aide de 2 milliards de dollars accordée au Kirghizstan.

Etant donné l’importance de la base de Manas pour la logistique concernant l’engagement des troupes de l’Otan en Afghanistan, Washington avait finalement pu faire revenir le président Kirghize sur sa décision, moyennant une hausse du loyer jusque-là payé pour pourvoir utiliser la base.

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