Ailes saoudiennes dans le ciel de Bourgogne
Pour la première fois de son histoire, la Royal Saudi Air Force a déployé un détachement aérien autonome en Europe dans le cadre de l’exercice Green Shield, qui s’est déroulé du 5 au 16 octobre, sur la base aérienne 102 de Dijon.
Ces manoeuvres aériennes ont ainsi impliqué 6 avions de combat saoudiens de type F15, dont un biplace, mis en oeuvre par 175 personnels, et des Mirage 2000-5 de l’escadron 1/2 Cigognes, des Alphajet de l’escadron d’entraînement 2/2 Côte d’or de Dijon, ainsi que des Rafale du 1/7 Provence venus de Saint-Dizier, un E-3F Awacs d’Avord et un Caracal.
Ainsi, pendant la durée de cet exercice, les missions aériennes se sont succédées au rythme de deux par jour et ont consisté à faire évoluer les appareils des deux forces aériennes en patrouilles mixtes. Plusieurs scénarios ont été au programme, dont l’un impliquant le Caracal dans le cadre de missions CSAR (Combat Search and Rescue, en français, Recherche et sauvetage au combat).
Outre les traditionnels liens d’amitiés toujours mis en avant pour ce gende de manoeuvres, l’objectif a été de renforcer l’interopérabilité et d’échanger des méthodes de travail. Alors, pourquoi les Saoudiens ont-ils choisi la France?
Pour le chef du détachement de la RASF, le colonel Al Amri Hamed Rafea, c’est une évidence. « Nous souhaitions particulièrement travailler avec les Français car historiquement, ils ont démontré de grandes qualités. Il bénéficient d’un excellent niveau, tant tactiquement, qu’en guerre électronique ou encore lors d’opérations conjointes interalliées » a-t-il expliqué.
Signe de l’importance de ce premier déploiement en Europe, les aviateurs de la RSAF envoyés à Dijon ont également reçu la visite, le 12 octobre, du prince Khalid Bin Sultan Bin Abdulaziz Al Saoud, le ministre saoudien adjoint de la Défense pour les affaires militaires.
