Afghanistan : Combats intenses dans le Nouristan et le Helmand

Selon le ministère afghan de la Défense, plus de cent taliban ont été mis hors de combat au cours des dernières 24 heures lors de combats intenses qui se sont déroulés dans les provinces du Helmand et du Nouristan, situées respectivement dans le sud et l’est de l’Afghanistan. Dix militaires de l’armée nationale afghane ont perdu la vie.

Mais c’est surtout au Nouristan qu’une importante opération a été lancée, le 5 octobre. Deux jours plus tôt, au moins 700 taliban avaient attaqué deux avant-postes tenus par les forces afghans et celles de l’Otan. Au cours des combats, 13 policiers et deux journalistes d’une radio locale avaient été enlevés. Dix militaires, dont huit américains et deux afghans, ainsi qu’un policier avaient également été tués.

D’après un responsable de la police afghane, les assaillants seraient venus du Pakistan voisin. Mais pour la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), il s’agirait plutôt de taliban « locaux » aidés par le Hezb-e-Islami de Gubbuldin Hekmatyar, le chef de guerre allié à al-Qaïda.

Selon le commandant de la zone attaquée, le colonel américain Randy George, les combats ont été « rudes » et engagés dans un « secteur difficile ». Un appui au sol, fourni par des chasseurs F16 et des hélicoptères Apache, a été nécesssaire pour reprendre le contrôle de la situation.

L’offensive, menée conjointement pas l’armée afghane et les troupes de l’ISAF et qualifiée de « grosse opération » par le gouverneur du Nouristan, Jamaluddin Badar, concerne plus précisément le district de Kamdesh, proche des zones tribales pakistanaises où les taliban et les militants d’al-Qaïda ont établi leurs base arrières.

Cela étant, et sur la base de la stratégie recommandée par le commandant de l’ISAF, le général Stanley McChrystal, le district de Kamdesh devrait être évacué prochainement afin de mieux se concentrer sur les zones peuplées.

Par ailleurs, un drame a été évité à Kaboul, ce 6 septembre. En effet, un obus de mortier muni d’un dispositif permettant de déclencher son explosion à distance, a été trouvé et désamorcé dans une rue commerciale très fréquentée de la capitale afghane, près du quartier où un attaque commise selon le même mode opératoire avait tué six parachutistes italiens en septembre dernier. Ces bombes artisanales, appelées « engins explosifs improvisés » (IED, Improved explosive device), sont la cause de près de 75% des décès ayant touché les troupes internationales.

Photo : Soldat américain de la 10th Mountain Division au Nouristan, en juillet 2009 (c) US Army

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