L’Otan veut mieux utiliser les réseaux sociaux en ligne

Si, par crainte de voir des informations confidentielles être mises sur la place publique, les forces armées ne sont guère enchantées à l’idée de voir leurs soldats ouvrir des comptes sur les réseaux sociaux en ligne tels que Facebook ou Twitter, en revanche, elles sont généralement plus favorables à y afficher leur présence afin de communiquer sur leurs actions ou de recruter. En novembre 2007, la Marine nationale avait d’ailleurs ouvert un bureau de recrutement sur le site de jeu Second Life.

Alors que le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, dispose d’un blog, d’une page Facebook et d’un compte Twitter, le commandant suprême de l’Otan en Europe (SACEUR), l’amiral américain James Stavridis, a estimé qu’il fallait aller encore plus loin.

« Nous avons besoin de faire notre entrée dans les média de socialisation, nous avons besoin d’utiliser des méthodes créatives pour diffuser le message au sujet de l’Otan – pourquoi elle est importante, de quoi il s’agit, où elle intervient et où nous voulons la mener » a-t-il déclaré lors d’une rencontre organisée le 2 octobre par un groupe de réflexion londonien.

Cette question est d’autant plus importante que la communication peut être considérée comme une arme à part entière de nos jours, surtout dans les conflits asymétriques, comme par exemple en Afghanistan, où l’orientation que l’on donne à un évènement – c’est à dire la propagande – est susceptible de jouer sur les opinions publiques. « Tout le monde ne nous aime pas » a par ailleurs ajouté l’amiral Stavridis. D’où un effort de communication à faire pour tenter de convaincre du bien fondé des interventions de l’Otan.

Cela étant dit, la Force internationale d’assitance à la sécurité, c’est à dire les troupes de l’Otan présentes en Afghanistan, dispose déjà d’une page sur Facebook, seulement disponible en langue anglaise.

Enfin, si l’amiral Stavridis dispose lui aussi d’un compte sur ce réseau social, l’autre « Supreme commander » de l’Otan, le général français Stéphane Abrial, actuellement à la tête du Commandement allié transformation (ACT),n’a pas encore sauté le pas.

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