Ravitailleurs de l’US Air Force : La compétition est lancée

L’appel d’offres visant à remplacer les vénérables avions ravitailleurs KC-135 de l’US Air Force a été officiellement lancé le 24 septembre dernier. Il s’agit de la troisième procédure de la sorte en huit ans. Une première fois attribué à Boeing, avec son KC-767, le contrat avait été ensuite confié, en mars 2008, aux contructeurs EADS et Northrop-Grumman, avec le KC-45, avant d’être une nouvelle fois dénoncé par le Government Accountability Office (GAO) pour un vice de procédure. L’enjeu est de fournir 179 appareils à l’US Air Force, pour un montant estimé à 35 milliards de dollars.

Les deux concurrents en lice et le Congrès ont désormais soixante jours pour faire part de leurs éventuelles remarques avant que la publication définitive du cahier des charges. Une fois le processus de sélection engagé, l’annonce du vainqueur de l’appel d’offres ne sera connu qu’à la mi-2010

Ainsi, le projet de cahier des charges a été publié dès le 25 septembre. A partir de là, Boeing et EADS-Northrop Grumman, ainsi que le Congrès, ont 60 jours pour faire part de leurs éventuelles observations avant l’établissement définitif du cahier des charges. Ensuite, le processus de sélection devrait prendre fin à la mi-2010, avec l’annonce du vainqueur. Les premiers avions-ravitailleurs devraient être livrés à partir de 2015.

Etant donné que l’US Air Force n’a plus de temps à perdre pour remplacer ses KC-135, dont une douzaine sont retirés du service chaque année en raison de leur vetusté, le Pentagone veut éviter de subir d’autres déconvenues en garantissant la transparence de la procédure. « Nous allons être très précis sur ce que les prétendants vont devoir faire pour l’emporter » a indiqué Ashton Carter, le responsable des achats d’armes pour l’armée américaine. « Lorsque le gagnant sera choisi, les raisons pour lesquelles il l’aura emporté sur l’offre concurrente seront transparentes », a-t-il précisé.

Le projet de cahier de charges contient 370 spécifications techniques, contre 800 pour le précédent appel d’offres remporté par EADS et Northrop-Grumman l’an passé. Selon Louis Gallois, le président exécutif du groupe européen, de nouvelles exigences techniques porteraient sur l’avionique des appareils. Normalement, les questions de l’emploi aux Etats-Unis ne devraient pas interférer dans le choix des reponsables de l’US Air Force car, « officiellement », seules les variables concernant le prix, l’efficacité et le coût de maintenance seront déterminantes.

Cependant, cette nouvelle procédure est mal partie. En effet, le vice-président de Northrop-Grumman, Paul Meyer, a accusé les autorités américaines d’avoir donné un avantage « particulièrement injuste » à Boeing en lui communiquant des données sur les prix du KC-45. « Northrop Grumman est grandement préoccupé par le fait que les informations sur ses prix lors d’un précédent appel d’offres aient été divulguées à son concurrent par le gouvernement » a-t-il déclaré, par voie de communiqué.

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