La piste de la collision en vol privilégiée pour expliquer l’accident des deux Rafale

Suite à la perte de deux avions de combat Rafale au cours d’une mission d’entraînement réalisée dans le cadre de la remise en condition du groupe aéronaval embarqué sur le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle, l’hypothèse d’une collision en vol après un virage brusque d’un des deux appareils est la piste privilégiée par les enquêteurs.

« Il faut mener une enquête nécessaire, toute réponse serait précipitée » a déclaré, ce 25 septembre au matin, Hervé Morin, le ministre de la Défense. « Il semblerait que ces deux avions se soient heurtés, qu’il y ait eu une collision. A priori, l’accident n’a rien à voir avec l’avion, il s’agit d’un accident de vol » a-t-il toutefois avancé.

Il est environ 18 heures quand le capitaine de corvette Yann Beaufils et le capitaine de frégate de réserve François Duflot s’apprêtent à regagner le porte-avions Charles de Gaulle, situé à une soixantaine de kilomètres de distance. Selon le premier pilote, qui a pu être rapidement récupéré par les secours, il s’est produit un choc alors que la patrouille volait au large de Perpignan . Son avion est alors parti en vrille et il a pris la décision de s’éjecter.

Au cours de cette phase délicate, le capitaine de corvette Beaufils a pu voir l’avion de son coéquipier continuer à voler. Ce n’est que quelques minutes plus tard qu’il disparaît des écran radars.

Les deux pilotes impliqués dans l’accident ont une longue expérience. Ainsi, le capitaine de corvette Beaufils, qui souffre d’une plaie à l’oeil et de quelques contusions faciales, est un ancien élève de l’Ecole du personnel navigant d’essai et de réception (EPNER) et a participé aux opérations aériennes de l’Otan, lors des événements du Kosovo en 1999, à partir du porte-avions Foch. Il totalise 2.900 heures de vol, dont 300 de nuit. Son camarade, le capitaine de frégate Duflot compte 4.800 heures de vol, dont 450 de nuit.

Le ministre de la Défense a indiqué que les recherches se poursuivraient « aussi longtemps que nécessaire, aussi longtemps qu’il y aura de l’espoir de retrouver notre pilote ». Mais pour l’instant, et malgré les moyens déployés (frégate Courbet, hélicoptères, vedette, remorqueur Abeille-Flandres), « aucune trace, ni de debris » du Rafale du capitaine de frégate Duflot n’ont été retrouvés.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]