Bilan du plan Héphaïstos

Après les propos mal accueillis par une partie de la communauté militaire, qui avaient été tenus par des responsables politiques au moment de l’affaire du feu qui s’était déclaré au camp de Carpiagne, en juillet, et pour lequel un sous-officier de la Légion étrangère reste toujours mis en cause, il est temps de faire un bilan du plan Héphaïstos.

Cette opération vise, chaque été, à renforcer les moyens de la sécurité civile en matière de lutte contre les feux de forêts dans les région françaises bordées par la Mediterranée. Ainsi, près de 300 militaires des trois armées, une centaine de véhicules et trois hélicoptères ont été mobilisés à cette fin à partir du 30 juin dernier.

La Corse a d’ailleurs fait l’objet d’une attention toute particulière avec le déploiement de 90 soldats (près du tiers de l’effectif prévu), soit l’équivalent de trois « sections militaires intégrées » et de deux modules adaptés de surveillance (MAS), dont les effectifs ont été fournis par le 2e Régiment Etranger de Parachutistes (REP) et la base aérienne 126 de Solenzara.

Au total, et pour l’ensemble du dispositif, la douzaine de MAS déployés ont permis de détecter 66 départs de feux, de repérer 101 personnes dans des secteurs interdits et de réaliser plus de 2.000 actions de prévention envers la population civile. Les équipages des trois hélicoptères n’ont pas eu le temps de chômer : ils ont en effet effectué près de 175 heures de vol pendant cet été, notamment en Corse pour aider les pompiers à combattre trois feux majeurs (Aullène, Péri, Propriano), mais aussi à Entrevaux et à Marseille.

La cité phocéenne, justement, menacée un temps par l’incendie parti du camp militaire de Carpiagne. Là, les armées ont commencé des travaux de « réhabilitation » en concertation avec la mairie de Marseille et l’Office national des forêt. Près de 80 militaires sont actuellement affectés à cette tâche qui consiste à nettoyer et à construire des bassins d’orage et des murets afin d’empêcher les pluies de raviner les zones sinistrées. A l’heure actuelle, une vingtaine d’hectares ont été traités.

Photo : Aux portes de Marseille (c) Etat-major des Armées

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]