Fin de parcours pour Noordin Top

Traqué depuis 2002, « l’homme le plus recherché d’Indonésie », Noordin Mohammed Top, a été tué lors d’une opération de la police indonésienne, le 17 septembre, sur l’île de Java.

Militant de la Jemaah Islamyah, un groupe terroriste indonésien proche d’al-Qaïda, ce malaisien de 41 ans a été l’instigateur de plusieurs attaques meurtrières au cours de ces denières années. Ainsi, il aurait notamment été le responsable des attentats de Bali, commis en 2002 (202 morts) et en 2005 (20 tués), ainsi que de ceuxi qui visèrent, à Jakarata, l’hôtel Marriot en 2003 et l’ambassade australienne en 2004.

A la fois spécialiste des explosifs et comptable, cet ancien étudiant de l’Université de technologie de Malaisie a rompu avec la Jemaah Islamiyah en 2004 pour créer son propre réseau terroriste, le Tanzim Qaedat al-Jihad, avec pour ambition de « faire trembler les nations occidentales ». C’est sous cette bannière qu’il organisera, le 17 juillet 2009, les deux attentats perpétrés contre deux hôtels de luxe de la capitale indonésienne.

Sa mort avait été annoncée le 8 août dernier par Jakarta. Seulement, et après identification, il s’était avéré que les forces de sécurité indonésienne avaient abattu un de ses proches collaborateurs, Rumah Ibrahim Mulai Ramai, également impliqué dans les attaques commises trois semaines plus tôt.

Activement recherché, Noordin Top avait pu compter sur son réseau de sympathisants pour échapper à plusieurs reprises à la police indonésienne, mais aussi sur sa réticence à utiliser les téléphones portables. Caché sur l’île de Java, qui passe pour être un centre de l’islamisme radical en Asie du Sud-Est, le chef terroriste a finalement été localisé dans une maison par les forces de sécurité, sans doute les troupes d’élite du Détachement 88. Et c’est au cours de l’assaut donné contre son repaire que son parcours sanglant a pris fin.

Si l’élimination de Noordin Top est considéré comme étant un succès pour la police indonésienne, plusieurs interrogations demeurent sur l’avenir du Tanzim Qaedat al-Jihad, dont on ne sait que peu de choses sur le nombre de militants et sur ses moyens. Si ce mouvement a perdu son chef historique, il reste vraisemblabement des responsables prêts à prendre la relève. Selon Jakarta, des financements venants du Moyen Orient auraient été mis en évidence, de même que des liens avec des réseaux terroristes pakistanais.

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