L’Otan veut s’entendre avec la Russie

Que ce soit le projet de bouclier antimissile, avec des éléments prévus pour être déployés en Europe de l’Est, l’extension de l’Otan vers l’ancien pré-carré russe ou encore le conflit russo-géorgien, ce ne sont pas les sujets de discorde qui ont manqué entre l’Alliance atlantique et la Russie.

Cependant, le secrétaire général de l’Otan, le danois Anders Fogh Rasmussen, a déclaré, le 16 septembre, vouloir discuter avec Moscou des menaces qui pèsent aussi bien sur les membres de l’Alliance que sur la Russie.

« Nous devons discuter avec la Russie et écouter quelles sont les positions des russes » a-t-il ainsi affirmé lors d’un entretien publié par le Financial Times. Ainsi, M. Rasmussen enverra à Moscou des émissaires pour ouvrir « une conversation franche et ouverte qui créera une nouvelle atmosphère », avec l’intention de se regarder ce qui peut rapprocher l’Otan et la Russie plutôt que d’insister sur les questions qui les séparent.

Selon Anders Fogh Rasmussen, un « véritable partenariat stratégique » serait même possible, notamment sur l’Afghanistan, la piraterie et le terrorisme. Cette volonté de rapprochement fait écho à un article du politilogue américain, et ancien conseiller à la sécurité nationale du président Carter, Zbigniew Brzezinski, appelant à un la mise en place d’un « pacte officiel » entre l’Otan et l’Organisation du traité de sécurité collective (ODKB), où Moscou y tient un rôle prépondérant, afin de « renforcer la sécurité de l’Europe en impliquant davantage les Russes ».

« La Russie doit prendre conscience que l’Otan existe et qu’elle constitue le cadre de notre relation transatlantique. Mais nous devons aussi prendre en compte les préoccupations légitimes de la Russie en matière de sécurité » a affirmé M. Rasmussen (cf. vidéo). Par ailleurs, une éventuelle coopération pourrait permettre de trouver des réponses à la prolifération nucléaire, et en particulier aux cas de la Corée du Nord et de l’Iran, deux pays qui bénéficient d’une relative mansuétude de la part de Moscou.

« La Corée du Nord est déjà une puissance nucléaire et l’Iran chercha activement à se doter d’une capacité d’armement nucléaire (…) Ce genre de monde n’est ni dans l’intérêt de l’Otan, ni dans celui de la Russie » a justifié le secrétaire général.

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