Grippe A : La Défense se mobilise

Le ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a indiqué, ce 16 septembre, que l’épidémie de grippe H1N1 a commencé en France métropolitaine. La veille, son collègue à la Défense, Hervé Morin, a visité la Pharmacie centrale des armées (PCA), située à Orléans-Chanteau. C’est en effet sur ce site que sont produits les comprimés de Tamiflu, dont le principe actif a été fourni par le groupe pharmaceutique suisse Roche.

Ainsi, selon le ministre, la PCA a fabriqué, depuis 2006, « 77 millions de comprimés de Tamiflu, dont 17 millions depuis mai dernier », de quoi pouvoir soigner 1,4 millions de malades atteints par le virus H1N1 ou de permettre à 3 millions de personnes de suivre un traitement préventif. Ces médicaments sont conditionnés ensuite par une entreprise spécialisée et leur distribution, si besoin est, sera assurée par le ministère de la Santé.

Les armées sont également susceptibles d’apporter leur concours à la population civile, comme par exemple en stockant sur ses sites des médicaments antiviraux et des masques de protection, ou encore en participant aux campagnes de vaccination si il y a lieu de le faire. Mais surtout, ce sont les six hôpitaux d’instruction des armées (Bordeaux, Brest, Marseille, Metz, Saint-Mandé et le Val de Grâce) qui ont été, selon Hervé Morin, « agréés pour faire des diagnostics de la maladie » et « habilités à accueillir les patients les plus gravement atteints ».

Par ailleurs, le virus H1N1 pouvant affecter le bon fonctionnement des unités, voire la remise en question de missions essentielles (dissuasion, défense aérienne), et outre l’application stricte des mesures de prévention, un « Centre opérationnel pandémie » (COP), d’un effectif de 15 militaires, a été ouvert le 1er septembre dernier. Cette structure, qui dépend du cabinet du ministre et du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), doit gérer la pandémie et ses conséquences sur l’activité des unités, tout en centralisant les informations portant sur la disponibilité des effectifs et les capacités opérationnelles.

Selon le ministre, « les 100.000 gendarmes qui assurent la sécurité publique au quotidien » devraient être prochainement vaccinés, de même que 130.000 militaires et civils travaillant pour le ministère de la Défense. Quant aux soldats engagés dans des opérations extérieures (opex) ou affectés dans des missions dites de souveraineté, ils recevront des réserves de masques et des comprimés de Tamiflu devant leur permettre d’avoir une autonomie de « 60 jours ».

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