Tir de roquettes sur le nord d’Israël, al-Qaïda revendique
Au moins trois roquettes, tirées depuis le village de Qlailé, situé dans le sud du Liban, sont tombées, le 11 septembre, sur la Galilée, au nord d’Israël, amenant Tsahal à riposter par des tirs d’artillerie. Selon les média israéliens, les projectiles n’ont pas fait de victimes. Seul un pylone électrique aurait été touché.
Présente dans le secteur où elle doit prévenir une reprise éventuelle du conflit entre Israël et le Hezbollah, la milice chiite libanaise, soutenue à la fois par la Syrie et l’Iran, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a ouvert une enquête sur cet incident, le premier en huit mois.
« La Finul est en contact avec les deux parties, les presse de faire preuve de la plus extrême retenue, de conforter la cessation des hostilités et d’éviter de prendre des mesures qui pourraient conduire à une nouvelle escalade » a indiqué Yasmina Bouziane, la porte-parole de la force des Nations unies.
Cela étant, et sans attendre les résultats des investigations pour déterminer les auteurs de ces tirs, Israël a porté plainte auprès de l’ONU et a mis en cause le Liban. « Le gouvernement libanais souverain ne respecte pas ses engagements relevant de la résolution 1701, car il n’empêche pas ces tirs de roquettes contre notre territoire et ferme les yeux sur les transferts d’armes au Hezbollah », a accusé, le lendemain, Danny Ayalon, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères.
« Le gouvernement libanais est en formation, mais il y a un cabinet de transition qui doit assumer ses responsabilités, et notre ambassadrice à l’ONU, Gabriela Shalev, a porté plainte aurpès du Conseil de sécurité » a encore déclaré M. Ayalon, sur les ondes de la radio publique israélienne. « Pour l’heure, notre riposte ponctuelle sur le terrain suffit. Mais cet incident isolé témoigne du potentiel des terroristes, et Israël répondra massivement si le calme est sérieusement rompu » a-t-il averti. Mais le vice-ministre n’a pas oublié la Finul. « Nous attendons une action plus efficace de (sa) part pour empêcher la répétition de tels incidents » a-t-il affirmé.
Les soupçons de la Force des Nations unies se sont portés sur « des groupes extrémistes ayant des liens avec les camps de réfugiés ». Et justement, un groupe lié à al-Qaïda, les « Brigades Abdullah Azzam – Bataillons Ziad el-Jarrah », a revendiqué la responsabilité de l’attaque par un communiqué mis en ligne sur un site Internet islamiste, al-Fajr, si l’on en croit SITE, le centre américain de surveillance des activités des djihadistes en ligne.
Le nom de ce réseau fait explicitement référence à l’organisation d’Oussama Ben Laden. En effet, Abdullah Azzam, tué en 1989, est un cheikh palestinien qui avait fond » en 1984 les structures d’accueil des volontaires arabes pour combattre les Soviétiques en Afghanistan et Ziad el-Jarrah est le nom d’un des pirates de l’air qui détourna le vol 93 d’United Airlines qui s’était écrasé en Pennsylvanie le 11 septembre 2001 et donc l’objectif était le Capitole.