Un commando de l’Otan libère un journaliste détenu par les taliban

Journaliste employé par le New York Times, Stephen Farell et son interprète afghan, Sultan Munadi, avaient été enlevés par les taliban, le 5 septembre dernier, alors qu’ils enquêtaient sur les conséquences de la frappe aérienne de l’Otan contre deux camions citernes détournés dans la région de Kunduz.

Mais contrairement à un de ses collègues qui avait connu pareille mésaventure l’an passé, le reporter, de nationalité irlandaise, ne sera pas resté longtemps otage. Ce 9 septembre, un commando des forces spéciales de l’Otan, vraisemblablement britannique, a mené une opération héliportée afin de le libérer, avec son compagnon d’infortune.

Selon le témoignage du journaliste, publié par son journal, les taliban auraient « pris la fuite dès le début du raid », ce qui n’a visiblement pas empêché un échange nourri de tirs. Un militaire britannique, l’interprète de Farell, et un commandant taliban, ont perdu la vie, au cours de l’affrontement qui a opposé le commando et les insurgés. Deux autres civils, dont une femme, auraient également été tués.

Il sera difficile d’en savoir plus sur les circonstances de cette opération qui concerne avant tout les forces spéciales, dont les actions sont par nature discrètes, pour ne pas dire secrètes. D’ailleurs, le ministère de la Défense britannique a été plutôt laconique pour annoncer le décès d’un de ses soldats.

Ce n’est pas la première fois que Stephen Farell est pris en otage dans une zone de conflit. En 2004, il avait déjà été enlevé à Fallujah, en Irak, alors qu’il couvrait les opérations militaires américaines dans cet ancien bastion islamiste.

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