Le général Irastorza a besoin de réservistes

Le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Elrick Irastorza, a besoin de davantage de réservistes. C’est en effet a teneur du message qu’il a récemment adressé au nouveau président de l’Association nationale des réservistes de l’armée de Terre (ANRAT) au moment où ce dernier prenait ces nouvelles fonctions.

Le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’Otan fait qu’il y a désormais de nouveaux postes à pourvoir. Conséquence : il manque du monde, notamment des réservistes qui ont reçu une formation pour travailler en état-major.

Cependant, le général Irastorza veut des réservistes aptes à remplir toutes les autres missions opérationnelles qui incombent à l’armée de Terre, telle que, par exemple, la surveillance des lieux publics dans le cadre du plan vigipirate.

« Je ne veux plus qu’on dise que ces missions sont des sous-missions. Elles sont aussi importantes pour le fonctionnement de l’armée de Terre que les missions en opérations extérieures.Avec le déploiement de la France sur tous les théâtres extérieurs où elle est engagée, et avec les restructurations en cours, il me reste vingt régiment d’infanterie qui sont consommés en permanence, et il me faut évidemment une ressource de substitution : c’est la place des réservistes » écrit le CEMAT.

Les personnels de la réserve opérationnelle peuvent suppléer leurs camarades de l’active en opérations extérieures. Par exemple, et comme l’indiquait Zone Militaire en décembre dernier, des réservistes du 8e Régiment Parachustiste d’Infanterie de Marine (RPIMa) de Castres avaient été affectés en Kapisa l’été dernier. Par ailleurs, certains profils, avec des compétences particulières, ont également la possibilité de partir en opex dans le cadre du Groupement interarmées des actions civilo-militaires (GIACM), créé le 1er juillet 2001 et qui emploie 350 réservistes.

Le voeu du général Irastorza rejoint ainsi celui des auteurs du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, publié en juin 2008, qui recommandaient « la constitution d’un socle de réservistes plus spécialisés, mieux formés et mieux intégrés dans le nouveau dispositif de défense et de sécurité ».

Ce souhait pourrait être exaucé si le modèle de la réserve opérationnelle, présenté en mai dernier par l’ancien secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants, Jean-Marie Bockel (remplacé depuis par Hubert Falco), se met en place. Il est ainsi prévu de doter la réserve opérationnelle de 40.000 hommes (hors gendarmerie), pouvant être employés en moyenne 25 jours par an.

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