La Corée du Nord évoque une riposte nucléaire
Le régime nord-coréen souffle le chaud et le froid. Après avoir libéré deux journalistes américaines lors de la visite de Bill Clinton à Pyongyang la semaine passée et réouvert la frontière avec son voisin du sud en autorisant à nouveau les voyages organisés par le groupe sud-coréen Hyundai entre les deux pays à travers la DMZ, une des zones les plus militarisées au monde, il n’en reste pas moins que la Corée du Nord a placé son armée et sa population en état d’alerte.
La raison? Le début d’exercices militaires conjoints entre la Corée du Sud et les Etats-Unis. Ces manoeuvres, appelées Ulchi Freedom Guardian (UFG) consistent à des simulations entre les deux armées afin d’améliorer leurs capacités défensives en cas d’invasion du territoire sud-coréen.
Mais pour Pyongyang, et plus précisément le commandement suprême de la Corée du Nord, ces exercices constituent une « grave menace » contre la paix et y voit un des prolégomènes à une invasion. Ainsi le régime de Pyongyang a indiqué qu’il répondrait « à la plus petite provocation militaire » contre son territoire par « une réplique impitoayble et rapide afin d’anéantir les agresseurs par tous les moyens offensifs et défensifs, y compris les moyens nucléaires. Cela dit, encore faudrait-il que l’arme nucléaire dont la Corée du Nord cherche à se munir soit au point, ce qui ne semble pas être le cas actuellement.
Depuis l’essai nucléaire nord-coréen réalisé le 25 mai dernier, la tension a augmenté d’un cran dans la péninsule. Même si le régime de Kim Jong-Il a laissé entrevoir queques signes d’ouverture, la réthorique qu’il emploie reste agressive à l’égard de Séoul, et plus généralement, des pays de la région et des Etats-Unis. La guerre de Corée, qui a duré de 1950 à 1953, ne s’est pas terminée par un traité de paix mais par un armistice, remis en cause d’ailleurs par Pyongyang.