La compétition est ouverte pour le marché du siècle

C’est sans nul doute le marché du siècle.. Du moins pour l’instant. La perspective de remplacer les 126 avions de chasse dépassés de type MiG-21 actuellement en service au sein des forces aériennes indiennes a de quoi ouvrir les appétits, d’autant plus que le jeu en vaut la chandelle, le montant du contrat qui sera signé par le vainqueur de l’appel d’offres s’élèverait à 11 milliards de dollars, soit environ 7 à 8 milliards d’euros.

Mis à part Soukhoï, tous les constructeurs aéronautiques de premier plan sont donc sur les rangs. Les américains Boeing et Lockheed-Martin proposent respectivement le F18 « Super Hornet » et le F16, le russe Mikoyan verrait bien son MiG35 succéder aux MiG21, le consortium européen Eurofighter (EADS, BAE Systems et Finmeccanica) espère bien répéter le même coup qu’en Arabie Saoudite avec le Typhoon, le suédois Saab compte faire la différence avec son Gripen et le français Dassault, avec le Rafale, pourrait tirer son épingle du jeu.

Quoi qu’il en soit, la compétition entre tous ces appareils est lancée depuis le 17 août, avec le début des vols d’essais comparatifs, qui se déroulent dans les environs de Bengalore, la capitale de la technologie indienne. Et le premier à avoir ouvert le bal pour cette phase de sélection qui va durer plusieurs mois est le F18 Super Hornet de Boeing

Par le passé, l’Inde a acheté des avions de combat à l’ancienne Union soviétique et à la France, notamment des Mirage 2000. Mais cela ne veut pas dire pour autant que le MiG35 et le Rafale sont les mieux placés pour remporter le contrat. En effet, récemment, l’Inde s’est tournée vers les Etats-Unis pour acheter du matériel militaire et les deux pays ont signé un accord de partenariat stratégique. En janvier 2008, les Américains leur ont ainsi fourni 6 avions de transport C130 Hercules et, au début de cette année, Boeing a vendu à la marine indienne, pour 2,1 milliards de dollars, huit appareils de patrouille maritime P8 Poséidon qui seront livrés avant 2013.

Par ailleurs, le Rafale a bien failli ne pas participer à cette compétition. Le fleuron de Dassault Aviation avait été la cible d’un imbroglio en avril dernier. Une information selon laquelle l’appareil était exclu de l’appel d’offres indien avait été démentie quelques temps plus tard. En fait, il n’aurait même jamais été écarté selon les déclarations d’un responsable de l’armée de l’Air indienne faites au magazine spécialisé Flight. Mais dans ce type de contrat alléchant, il faut en effet s’attendre à quelques coups bas…

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