Opération Eastern Resolve 2 dans le Helmand
Près de 400 marines américains et une centaine de soldats de l’armée nationale afghane sont impliqués depuis l’aube du 12 août dans l’opération Eastern Resolve II, qui s’inscrit dans le cadre des missions de sécurisation en vue de la tenue l’élection présidentielle du 20 août prochain.
L’objectif de cette offensive est de reprendre aux taliban la ville de Dahaneh, située dans la province du Helmand, et de les repousser vers les zones montagneuses et le couper ainsi des centres de population.
Les militaires américains et afghans, appuyés par des avions Harrier, ont été héliportés derrière les lignes des insurgés, qui ont répliqué par des tirs de kalachnikov, d’obus de mortier et de roquettes RPG. L’accès à la ville avait en outre été piégé par des engins explosifs improvisés. Les taliban ont également opposé une forte résistance pour garder les hauteurs qui surplombent la Dahaneh.
Selon un bilan donné par les Marines, entre 7 et 10 insurgés auraient été tués au cours de l’assaut et environ une trentaine de kilos d’opium ont été saisis.
Côté français, 300 militaires du GTIA Kapisa ont mené le même type d’action, entre les 6 et 8 août derniers, dans les vallées d’Alasay et de Spee, en soutenant l’armée nationale afghane. L’opération, baptisée « Tonnere de Brest », a été soutenue par un appui aérien fourni par des chasseurs F15 et F16, des hélicoptères de combat Apache et Kiowa, ainsi que par des drones Predator.
La mission a été ponctuée par des accrochages fréquents avec les insurgés. Certains d’entre eux ont même recherché le contact avec des soldats français postés sur les hauteurs. A la fin de l’opération, les éléments du GTIA Kapisa ont apporté une aide médicale à la population civile pendant que les militaires afghans ont organisé une choura (assemblée réunissant les anciens et les chefs de villages). Selon les renseignements obtenus, les taliban auraient subi de lourdes pertes au cours des accrochages qui les ont opposés pendant ces deux jours aux forces alliées.