L’Australie déjoue un complot terroriste contre une base militaire

Si les démocraties européennes et les Etats-Unis sont fréquemment menacés par le terrorisme islamiste, c’est aussi le cas de l’Australie, dont les forces armées prennent part aux opérations en Irak et en Afghanistan.

Jusqu’à présent, aucun attentat n’a été commis sur le territoire australien. En fevrier dernier, la justice a condamné sept personnes pour leur implication dans un réseau terroriste qui projetait de passer à l’action.

En novembre 2005, la police australienne avait arrêté douze hommes qui préparaient des attaques contre des stades et des gares, ce qui aurait pu causer la mort de près d’un millier de personnes. Sans oublier l’arrestation, en 2003, du français Willy Brigitte, dit Abdelrahmane l’Antillais, pour son implication dans des réseaux liés au Lashkar-e-Taïba pakistanais ainsi que dans la préparation d’une opération contre une centrale nucléaire.

Cette fois, ce sont quatre terroristes présumés qui ont été appréhendés, ce 4 août, par les forces de sécurité australiennes. Près de 400 policiers ont été mobilisés pour arrêter ces hommes âgés d’une vingtaine d’années, originaires de Somalie et du Liban. Il seraient en outre liés au groupe islamiste radical somalien des Shebab, un mouvement proche d’al-Qaïda et qui mène actuellement une offensive à Mogadiscio et dans le reste de ce pays de la Corne de l’Afrique.

Il leur est reproché d’avoir eu le projet de commettre un attentat à l’arme automatique contre une caserne de Holsworthy, située à Sydney. « Les coupables présumés se préparaient à mener une attaque soutenue contre le personnel militaire jusqu’à ce qu’ils soient eux-même tués » a indiqué Tony Negus, le commissaire en chef de la police fédérale australienne. « L’intention de ces hommes était de pénétrer dans les casernes militaires et de tuer le plus de personnes possible… Cela aurait été, si cela avait eu lieu, l’attaque la plus grave sur le sol australien », a-t-il précisé.

Selon Andrew Scipione, le chef de la police de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, l’attentat était « imminent ». L’enquête qui a conduit à l’arrestation des suspects a commencé en janvier dernier et a impliqué 150 policiers dans le cadre d’une « vaste opération de surveillance physique et électronique ». « Les membres du groupes étaient à la recherche d’une fatwa ou d’un texte religieux justifiant une attaque terroriste contre l’Australie » a encore précisé M. Scipione.

Si aucun attentat d’origine islamiste n’a été commis en Australie jusqu’à présent, il n’en reste pas moins que les ressortissants australiens ont déjà payé un lourd tribut avec la mort de 92 d’entre eux dans les attentats de Bali de 2002 et de 2005, et de trois autres lors des attaques suicides du 17 juillet dernier à Jakarta.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]