27 gendarmes blessés lors de heurts en Nouvelle-Calédonie

A la fin du mois de juin, six militants du syndicat USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités), soutenu par le NPA d’Olivier Besancenot, sont emprisonnés en raison d’un coup de force commis contre l’aéroport de l’île. Parmi les personnes placées en détention, on trouve Gérard Jodar, 56 ans, le président de cette organisation syndicale. Ce dernier a d’ailleurs été condamné à un an de prison ferme.

Depuis une semaine, les manifestations, les dégradations et les blocages d’entreprises se multiplient en Nouvelle-Calédonie pour obtenir la remise en liberté des militants syndicaux et donner de la voix dans le conflit qui oppose l’USTKE à la compagnie aérienne Aircal.

Le 31 juillet, à l’occasion du sommet France/Océanie organisé à Nouméa et auquel a participé Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères, des affrontements entre les forces de l’ordre et  les manifestants, renforcés par des individus venus des cités environnantes. Au cours de ces heurts, 4 policiers ainsi que 2 pompiers ont été légèrement blessés.

Ce 3 août, les militants de l’USTKE ont dressé un barrage filtrant sur la route menant à la subdivision administrative de Koné, dans la province Nord. Les gendarmes  ont alors reçu l’ordre de déloger les syndicalistes, dont le nombre a été estimé à environ une centaine. C’est lors de cette confrontation que 27 militaires ont été blessés par des tirs de billes en acier et d’autres projectiles divers. L’un des gendarmes a eu une jambe cassée. Depuis, la situation est redevenue calme.

Le Parlement a voté, le 23 juillet, une loi précisant de nouveaux tranferts de compétences aux institutions de ce Territoire d’outre mer du Pacifique sud. Selon les accords de Nouméa, un référendum portant sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie devrait être organisé entre 2014 et 2018.

Photo : Gendarmes mobiles à l’entraînement (c) Gendarmerie nationale

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