Encore un nouveau délai pour l’A400M

A partir du 1er avril dernier, les pays engagés dans le programme d’avion de transport militaire tactique A400M auraient pu dénoncer le contrat qu’ils avaient signer avec Airbus Military, une filiale du conctructeur aéronautique EADS. Devant les retards accumulés dans le développement de ce nouvel appareil, commandé à 180 exemplaires en 2003 pour un montant de 20 milliards d’euros, l’Allemagne et la Grande-Bretagne avaient montré des signes d’impatience et les concurrents d’Airbus, Boeing avec son C17 et Lockheed-Martin et son Hercules 130J commençaient à se frotter les mains.

Seulement, un premier moratoire de trois mois avait été décidé en mars, avant le terme fatidique, avec l’intention de renégocier les termes du contrat et de proposer un nouveau calendrier pour les suites du programme. L’enjeu, pour EADS, était aussi d’échapper à d’éventuelles pénalités.

En juin dernier, à Séville, une réunion entre les ministres de la Défense des pays partenaires du programme s’était soldée sur un constat de désaccord. Les Britanniques se montrèrent réticent à accorder à l’avionneur le délai supplémentaire de 6 mois qu’il réclamait et sur lequel les Français et les Allemands s’étaient mis d’accord.

Finalement, il aura fallu attendre une autre réunion, organisée le 24 juillet dernier au Castellet (Var) pour que les sept ministres de la Défense des pays impliqués dans le développement de l’A400M pour qu’un nouvel accord soit trouvé. Ainsi, quelques mois supplémentaires ont été donnés à Airbus Military pour renégocier les modalités du programme.

« C’est la volonté européenne qui l’a emporté » a commenté Hervé Morin, le ministre français de la Défense. « Cette renégociation sera engagée (…) dès la fin du mois d’août et devrait se conclure sur les aspects financiers et les aspects capacitaires, mais aussi sur les commandes et livraisons, la totalité du calendrier » a-t-il ajouté. Ce nouvel accord – sous réserve qu’il soit trouvé – « pourrait intervenir avant la fin de l’année ou au plus tard le début de l’année prochaine. C’est à dire au moment même où Airbus procédera probablement au premier essai en vol de l’avion à Séville » a-t-il encore précisé.

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