Attentats déjoués contre la Finul

Le climat devient de plus en plus tendu pour la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). En effet, le 18 juillet dernier, une patrouille de casques bleus, consituée en partie par des militaires français, a été prise à partie dans un village situé près de Khirbat a-Silm, à une quinzaine de kilomètres de la frontière israélienne.

Quelques jours plus tôt, le 14, justement dans cette localité, une explosion a soufflé un bâtiment abritant vraisemblablement une cache d’arme du Hezbollah, la milice chiite libanaise. Or, pour la Finul, cet incident serait une « sérieuse violation » de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée pendant l’été 2006 pour mettre un terme aux hostilités entre Israël et l’organisation de Hassan Nasrallah.

Afin d’enquêter sur cette explosion, une patrouille de la Finul s’est donc rendue sur les lieux. Seulement, une dizaine de personne ont violemment protesté et ont lancé des pierre sur les casques bleus, qui ont dû appeler des renforts et tirer en l’air pour se dégager. Selon le porte-parole de la force de l’ONU, 14 militaires ont été blessés – dont 9 Français – et « plusieurs véhicules » ont été endommagés.

Mais la Finul ne gêne pas que le Hezbollah. Ainsi, l’armée libanaise a annoncé, ce 21 juillet, le démantèlement d’un réseau terroriste, apparemment lié au groupe terroriste sunnite Fatah al-Islam. Ce dernier avait déjà fait parler de lui en 2007, en défiant les militaires libanais au camp de réfugiés de Nahr el-Bared, dans le nord du pays, avant de subir une cuisante défaite.

« Notre enquête a montré que ce réseau planifiait d’exfiltrer de Aïn Héloué (ndlr: un camp de réfugiés) des terroristes recherchés et d’y implanter des combattants du Fatah al-Islam » a expliqué l’armée libanaise, par voie de communiqué. Toujours selon cette dernière, les dix personnes arrêtées avaient l’intention de « perpétrer des attentats à l’étranger » et de « créer une cellule terroriste pour surveiller la Finul et l’armée afin de commettre des attentats contre elles ».

Certains des suspects interpellés avaient un emploi au sein d’entreprises privées afin de couvrir leurs activités. La Finul n’a fait aucun commentaire sur cette affaire. « C’est une affaire qui est gérée par l’armée et les autorités libanaises », s’est contenté de déclarer son porte-parole.

Depuis 2006, la force de l’ONU a été la cible de trois attentats. En juin 2007, l’explosion d’une voiture piégée près d’une patrouille de casques bleus avait tué six militaires, dont trois Espagnols et trois Colombiens.

Avec près de 1.500 hommes, la France est le second contributeur, en terme d’effectifs, de la FINUL. Le Groupement tactique interarmées (GTIA) qui y est déployé met en oeuvre une douzaine de char Leclerc ainsi que 35 AMX 10P, 4 canons de 155 mm AUF1, 3 radars Cobra et 6 postes Mistral.

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