L’aéronautique navale prend goût aux porte-avions américains

Le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle étant coincé en rade de Toulon depuis l’été 2007 en raison d’une indisponibilité périodique pour entretien et réparations (IPER) et, plus récemment, d’un souci mécanique, les pilotes de l’aéronautique navale n’ont ainsi toujours pas toute la latitude nécessaire pour s’entraîner afin de maintenir dans les meilleures conditions leurs qualifications.

Depuis maintenant deux ans, des Rafale de la 12F de Landivisiau et des Hawkeye de le 4F de Lann-Bihoué ont eu la possibilité d’apponter et de réaliser des touch and go à bord de porte-avions américains.

En juillet 2007, et pour la première fois, deux Rafale s’étaient posés sur le pont de l’USS Enterprise, alors que se dernier croisait au large de Toulon. Deux autres appareils du même type ont fait la même chose, en mai 2008, à bord, cette fois, de l’USS Truman.

Enfin, pendant l’été de cette même année, un détachement de 6 Rafale M de la 12F et de deux Hawkeye de la 4F participaient  à l’exercice US JTFEX (Joint Tactical Force Expeditionary Exercice) en Virginie, aux Etats-Unis. C’était d’ailleurs la première fois que des éléments de l’aéronautique navale étaient intégrés au sein d’un groupe aérien américain. A cette occasion, ce fut le l’USS Theodore Roosevelt qui accueillit les appareils tricolores.

Près d’un an plus tard, des aviateurs de la Marine nationale ont profité de la présence du porte-avions américain USS Eisenhower au large des côtes de l’Atlantique pour mener une série d’exercices.

Ainsi, du 17 au 19 juillet dernier, un détachement du groupe aérien embarqué (Gaé), composé par une vingtaine de personnes, s’est rendu à bord du bâtiment de l’US Navy pour mener une série d’exercices impliquant des Rafale et des Hawkeye. Une quinzaine de vols d’entraînement, consistant à des simulations de combats aériens et des attaques air-mer, ont ainsi été réalisés en collaboration avec les marins américains.

Pour la Marine nationale, ces genre d’exercices permettent « d’entretenir et de développer l’interopérabilité » avec son homologue américaine. Les porte-avions de la Classe Nimitz présentent des dimensions qui ont de quoi impressionner. Leur déplacement est de 101.000 tonnes à vide, contre 37.085 pour le Charles de Gaulle. Ce dernier embarque à son bord un équipage de 1950 marins (groupe aérien compris) et 40 avions et hélicoptères alors que, par exemple, l’USS Eisenhower est mis en oeuvre par un équipage de 5.680 hommes et femmes et peut déployer jusqu’à 90 aéronefs.

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