Un sommet sur la sûreté nucléaire en 2010
« N’attendons pas qu’un acte de terrorisme nucléaire ait lieu pour travailler ensemble à l’amélioration de notre sécurité nucléaire, partager nos expériences et renforcer nos critères » en matière de prolifération. Telle est la conlusion d’un communiqué de la Maison Blanche, publié le 8 juillet dernier, indiquant l’organisation, aux Etats-Unis, d’un sommet visant à mettre un terme aux trafics de matériaux radioactifs, de matériels et de technologies nucléaires.
Ainsi, cette réunion se tiendrait en mars 2010 et devrait réunir les dirigeants de 25 à 30 pays. La prolifération nucléaire est devenue, depuis la chute du Mur de Berlin et la dislocation de l’empire soviétique, une menace majeure. En outre, le fait que d’autres nations cherchent à se doter d’armes nucléaires – si ce n’est déjà fait – rompt en quelque sorte « l’équilible de la terreur » qui prévalait au moment de la guerre froide. Sans oublier le risque terroriste, sachant qu’al-Qaïda a cherché, par le passé, à se procurer du matériel nucléaire.
Au point que le président Obama, cité par un des responsables du Conseil national de la sécurité américain, Mark Lippert, considére que le « terrorisme nucléaire constitue la menace la plus immédiate et la plus urgente à la sécurité mondiale ».
Un des objectifs de ce sommet sera de se mettre d’accord sur une déclaration commune par laquelle les participants d’engageront à atteindre « les plus hauts niveaux de sécurité nucléraire », condition au « développement et à l’expansion d’une énergie nucléaire civile pacifique à travers le monde ». Il devrait être également question de prendre des mesures communes pour lutter contre le marché noir de matériaux et de matériels nucléaires et sécuriser, en l’espace de quatre ans, l’ensemble des stocks vulnérables.