Nucléaire iranien : Le G8 privilégie la voie diplomatique… jusqu’en septembre

Les dirigeants des huit pays les plus industrialisés (Etats-Unis, Russie, Italie, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Canada et Japon) réunis à l’occasion du sommet du G8 à l’Aquila, en Italie, ont indiqué, le 8 juillet dernier, privilégier une « solution diplomatique » au problème posé par les activités nucléaires iraniennes, dont la finalité serait militaire.

« Nous demeurons déterminés à trouver une solution diplomatique à la question du programme nucléaire iranien et au fait que l’Iran continue de ne pas respecter ses obligations internationales » indique la déclaration publiée à l’issue du sommet.

Pourtant, les Etats-Unis, par la voix d’Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat, avaient l’intention de « demander à la communauté internationale de se joindre » à eux « pour imposer des sanctions plus strictes contre l’Iran afin d’essayer de changer le comportement du régime ». Seulement, la vision américain n’a pas été partagée par d’autres participants du G8. Ainsi, pour le Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, les sanctions « ne produisent pas de résultats ».

Pour le président français, Nicolas Sarkozy, « le régime iranien refuse toutes les mains tendues ». Il faut « donner toutes les chances à la négociation. Si cela aboutit, tant mieux, si cela n’aboutit pas, cela ne peut rester sans conséquences » a-t-il estimé.

Cependant, d’après Mike Froman, le conseiller adjoint à la sécurité nationale du président américain Barack Obama, les dirigeants du G8 auraient montré « une impatience collective à l’égard de l’Iran ».

Ainsi, la prochaine réunion du G8, qui se tiendra en marge de la séance d’ouverture de l’assemblée générale des Nations unies, et qui précédera le sommet du G20 à Pittsburgh les 24 et 25 septembre prochain, sera l’occasion de faire le point sur l’évolution du dossier iranien. En clair, si le président réélu Mahmoud Ahmadinejad persiste dans son refus de négocier et que le programme iranien d’enrichissement de l’uranium se poursuit, alors de nouvelles sanctions pourraient être décidées à l’égard de Téhéran.

« Nous n’allons pas attendre indéfiniment et permettre la mise au point d’armes nucléaires, la violation de traités internationaux et nous réveiller un jour pour nous retrouver dans une situation pire sans être capable d’agir » a résumé le président Obama, au cours d’une conférence de presse.

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