Démission du chef du renseignement espagnol

Le chef du Centre national renseignement (CNI) espagnol, Alberto Saiz, a annoncé la démission de ses fonctions, le 2 juillet dernier, afin d’éviter « une possible détéroriation » de son service et de « porter préjuice à l’image du gouvernement », selon les termes du communiqué qu’il a diffusé.

Cette annonce fait suite à plusieurs attaques dont Alberto Saiz a été la cible, émanant de la presse ibérique et plus précisément du quotidien El Mundo. Selon ce journal de centre-droit, l’ancien directeur du CNI se serait servi dans les fonds du service de renseignement entre 2004 et 2008 pour financer des voyages personnels au Mexique, au Mali et au Sénégal ainsi que payer des travaux dans sa maison.

Toujours selon le quotidien, Alberto Saiz, reconduit à son poste il y a deux mois à peine par le gouvernement de José Luis Zapatero, aurait également fait passer des agents du CNI au détecteur de mensonges afin d’identifier les responsables de fuites à son sujet à la presse.

Ces allégations ont été par ailleurs démenties par l’ancien ministre de la Défense et actuellement porte-parole parlementaire des socialistes, José Antonio Alonso. Ce dernier a affirmé qu’Alberto Saiz n’a « jamais utilisé de fonds publics à des fins privées et a toujours agi dans un respect scrupuleux de la légalité ».

A la tête du CNI pendant près de cinq ans, Alberto Saiz a été remplacé dès le lendemain de sa démission par le général Félix Sanz Roldan, un ancien chef d’état-major de l’armée espagnole.

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