Les astronomes victimes du SBIRS de l’armée américaine

Depuis près de quarante ans, les Etats-Unis disposent de satellites géostationnaires DSP-I (Defense Support Program – Improved) qui font partie d’un système de détection et d’alerte avancée de tirs de missiles balistiques, à l’image dont la France cherche à se doter avec le programme SPIRALE (Système Préparatoire Infra-Rouge pour l’ALErte).

Pendant des années, l’US Air Force, qui exploite ces satellites munis de capteurs infrarouges, a communiqué aux astronomes des informations précises concernant les entrées de météorites dans l’atmosphère terrestre.

C’est ainsi que des équipes de scientifiques ont pu mesurer le nombre d’objets venus s’écraser annuellement sur terre grâce aux bases de données alimentées ce système de détection ou encore retrouver des météorites, comme par exemple l’asteroïde 2008 TC-3 qui était tombé dans le Sahara l’an passé ou encore un frament de météorite localisé en l’an 2000 dans le nord du Canada.

Seulement, depuis quelques mois, les scientifiques sont privés de cette précieuse source de données par l’US Air Force, sans que cette dernière ne leur fournisse la moindre explication, selon le site Space.com. D’où leur désarroi et leur incompréhension face à cette décision.

En fait, selon la revue Nature, la raison de ce changement de la part de l’armée américaine se résume à un acronyme : SBIRS, pour Space-Based Infrared System. Il s’agit d’un programme visant à remplacer les satellites du système DSP-I et qui est capable de détecter non seulement les tirs de missiles de balistiques mais aussi d’obtenir des renseignements opérationnels en cas d’engagement militaire classique.

Le premier satellite SBIRS a été placé sur orbite en 2006. Selon Nature, il est devenu opérationnel en novembre 2008, soit environ un mois après les dernières informations communiquées aux scientifiques.

Photo : Satellite SBIRS High (c) Lockheed Martin

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