Terrorisme : Le Canada a évité le pire
En juin 2006, la Gendarmerie royale du Canada et les agences de sécurité gouvernementales démantelaient une cellule terroriste composée par 12 hommes et 5 mineurs dans le sud de l’Ontario.
A l’époque, le directeur adjoint aux opérations du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) avait précisé que les personnes interpellées étaient motivées par une « idéologie violente inspirée d’al-Qaïda », sans pour autant avoir trouvé un lien formel avec l’organisation terroriste d’Oussama ben Laden.
L’enquête, menée par 400 hommes, avait permis d’établir que les suspects avaient acquis une importante quantité de nitrate d’ammonium, un engrais qui sert à la confection d’engins explosifs.
Parmi les membres de la cellule dite de « Toronto », finalement au nombre de 18, Saad Khalid est le seul, pour l’instant, à plaider coupable au chef d’accusation d’avoir participé à un groupe terroriste « avec l’intention de causer une explosion qui aurait pu occasionner des blessures sérieuses ou la mort ou ayant pu endommager une propriété ».
Âgé maintenant de 22 ans, Saad Khalid est revenu, le 22 juin, devant le tribunal de Brampton, en Ontario pour les recommandations concernant la peine qu’il devra effectuer. Et la déclaration des faits lue lors de la première audience indique que le complot terroriste auquel le prévenu devait participer consistait à commettre des attentats le 11 septembre contre la Bourse de Toronto, un bâtiment du SCRS et une base militaire dont le nom n’a pas été précisé. Selon les enquêteurs, cette cellule espérait, de par ses actions, une remise en cause de la présence militaire canadienne en Afghanistan.
Pour l’instant, seul Saad Khalid est dans l’attente d’une sentence. Un mineur du groupe a déjà été condamné en septembre dernier et les poursuites ont été abandonnées pour sept personnes. Les procès des autres sont encore à venir.