Rafale : Les négociations avec les Emirats avancent
Si tout se passe bien, les Emirats arabes unies pourraient annoncer l’acquisition de 60 avions de combat Rafale lors du salon de l’aéronautique de Dubaï, en novembre prochain. En tous les cas l’objectif affiché par Laurent Collet-Billon, le délégué général de l’armement (DGA) est d’arriver à un accord avant la fin de cette année, rapporte le quotidien économique Les Echos.
Cela étant, les négociations actuellement en cours ont connu une avancée notable ce 19 juin. En effet, les Emirats arabes unis ont remis au gouvernement français leurs exigences techniques concernant l’appareil. Et ces demandes constituent la première marche des négociations financières, qui porteront notamment sur la reprise des 60 Mirage 2000-9 actuellement en service dans l’armée de l’Air émiratie et bien évidemment sur le montant du contrat, qui est évalué entre 6 et 10 milliards d’euros. Ce ne sera pas la partie la plus facile : Dassault Aviation n’est pas dans la meilleure position pour négocier en raison de la baisse des commandes concernant sa gamme d’avions d’affaires Falcon.
Parmi les spécifications techniques souhaitées par les Emirats, il y a la question du radar. Tout est fonction, en fait, de la menace que laisse planer l’Iran, situé à 250 kilomètres des EAU. En cas de conflit, les aviateurs émiratis voudraient engager leurs cibles potentielles au plus tôt. Et pour cela, mieux on voit loin, mieux c’est. Ainsi, les Emirats veulent que le radar RBE2 conçu par Thalès et qui équipe le Rafale soit remplacé par une un système dit à « antenne active » qui aurait une portée supérieure de 50%.
Une autre modification demandée concerne la propulsion du Rafale. Les Emirats souhaitent en effet une version plus puissante du M88 dont est doté l’appareil (9 tonne de poussée contre 7,5 actuellement). Le motoriste français Safran s’est attelé à la tâche depuis la fin du mois de mai.
« Ils nous ont demandé des améliorations qui nous conviennent. Certaines seront financées par les Emirats et d’autres, plus génériques, nous paraissent raisonnables » a confié à l’Agence France Presse une source présentée comme étant « proche du dossier ».
« Tout ce qui est technique avance. Nous faisons tout pour satisfaire les besoins techniques des clients » a pour sa part commenté Charles Edelstenne, le Pdg de Dassault Aviation, au Salon du Bourget.