L’opération Licorne change de format

« En Côte d’Ivoire, les enjeux sécuritaires ont perdu leur intensité et l’attente d’échéances électorales toujours incertaines ne justifie plus le maintien de notre dispositif militaire en l’état » avait justifié François Fillon, le Premier ministre, le 28 janvier dernier, lors du débat portant sur les opérations extérieures à l’Assemblée nationale.

Ainsi, il avait été décidé une réduction du contingent français de l’opération Licorne, présent en Côte d’Ivoire depuis 2002 pour s’interposer entre les forces rebelles de Guillaume Soro et celles du président en exercice Laurent Gbagbo. Et depuis la résolution 1721 de l’ONU adoptée le 1er novembre 2006 et l’accord de Ouagadougou signé en mars 2007, la mission des forces françaises déployées dans le pays est de soutenir l’ONUCI. Cette dernière doit également réduire ses effectifs, en vertu de la résolution 1865 prise le 27 janvier 2009.

C’est le 14 avril dernier que le désengagement progressif des troupes françaises a été amorcé, avec la dissolution du détachement interarmes de Bouaké (DIAB). Quelques éléments sont restés sur place pour assurer la démilitarisation des sites occupés afin de les rendre à leur propriétaire le 1er juillet prochain.

Implanté à Abidjan depuis 1978, le 43e Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMa) a également été dissout le 3 juin. Ses 450 militaires ont été reversés au Bataillon Licorne (BATLIC), né de la fusion du Groupement tactique interarmes Licorne et de la base de soutien interarmées (BSIA), mise en place en 2008.

D’ici à cet été, il ne devrait plus rester que 900 militaires français en Côte d’Ivoire. Ils formeront la Force Licorne, basée à Abidjan. Actuellement, les éléments déployés dans le pays viennent du Régiment d’infanterie de chars de marine (RICM) de Poitiers, du 2e RIMa du Mans, du 6e régiment du génie d’Angers, du 515e régiment du train de Brie et de la 9e compagnie de commandement et de transmissions de marine de Nantes.

Enfin, le DETALAT (détachement de l’Avaition légère de l’armée de Terre), qui complète le dispositif, est armé par le 1er régiment d’hélicoptères de combat de Phalsbourg.

Photo : Peloton de chars SAGAIE en Côte d’Ivoire (c) EMA

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