Etats-Unis : Ralentissement des livraisons de porte-avions

De 1989 à 2003, la marine américaine a pris livraison de cinq porte-avions de la classe Nimitz (USS Lincoln, USS Washington, USS Stennis, USS Truman, USS Reagan), ce qui fait qu’un nouveau bâtiment a été mis en service tous les 3 ans en moyenne. Il aura donc fallu attendre près de six années pour voir le dernier né de la classe Nimitz, l’USS George H. Bush, rejoindre le reste de la flotte américaine.

Entre temps, deux autres porte-avions, l’USS Kennedy et l’USS Kitty Hawk (de la classe du même nom), ont été désarmés respectivement en 2007 et en 2008. A l’heure actuelle, l’US Navy compte 11 bâtiments de ce type, c’est à dire 10 de la classe Nimitz, ainsi que l’USS Enterprise (CVN-65). Or, ce dernier devrait être retiré du service actif au plus tôt en 2012 ou en 2013 au plus tard, après un ultime déploiement.

Seulement, son successeur, l’USS Gerald Ford, qui inaugure une nouvelle série de navires, ne sera pas prêt avant 2015 et l’US Navy ne disposerait donc plus que de 10 porte-avions pendant deux ou trois ans.

Par ailleurs, et selon les recommandations du secrétaire à la Défense, Robert Gates, le Pentagone a annoncé son objectif de mettre en service un nouveau porte-avions tous les cinq ans. Le sistership de l’USS Ford sera normalement livré en 2019, voire en 2020. Il devrait sans doute remplacer l’USS Nimitz, qui est en service dans l’US Navy depuis 1975. Normalement, la durée de vie des porte-avions de cette classe a été fixée à une cinquantaine d’années, le dernier – l’USS George H. Bush devant être désarmé en 2058. Quoi qu’il en soit, cet étalement des livraisons impliquera, à un moment donné, une réduction du nombre de porte-avions mis en oeuvre par la marine américaine.

Pour l’instant, trois porte-avions de la classe Ford ont été commandés. Ce navire de nouvelle génération repose sur un système de lancement électro-magnétique (EMALS) pour le catapultage des aéronefs (avions ou drones) depuis son pont d’envol. D’une longeur de 333 mètres pour un déplacement de 100.000 tonnes, il pourra embarquer au moins 60 avions et une dizaine de drones. Les différentes innovations technologiques devraient alléger les coûts opérationnels et d’entretien de 5 milliards de dollars pendant son temps de service.

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