Un navire spécialement conçu pour lutter contre les pirates
Les bureaux d’étude de DCNS ont conçu un bateau spécialement dédié à la lutte non seulement contre la piraterie maritime mais aussi contre les narco-trafic. Les ingénieurs du groupe français d’armement naval ont mis au point ce nouveau bâtiment en collaboration avec les commandos de marine basés à Lorient.
Ainsi, ce bateau, qui, pour l’instant, n’est qu’à l’état de maquette, devrait mesurer près de 90 mètres et être mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins. Deux embarcations rapides, avec à leur bord des commandos de marine, longues de neuf mètres, pourront être mises à l’eau par l’arrière du navire en cinq minutes afin d’aller contrer le plus rapidement possibles les skiffs d’assaut des pirates et leur bateau-mère . Pour cela, les ingénieurs se sont inspirés de la méthode utilisée à bord des thoniers-senneurs pour mettre à la mer leur imposant filet.
Afin de faciliter l’observation, le bateau disposera d’une passerelle permettant un champ de vision à 360 degrés. Cette dernière a été imaginée sur la base de celle qui a été conçue pour les corvettes Gowind, proposées également à la vente par DCNS.
Quant à l’armement, l’accent a été mis plus sur la dissuasion que sur la répression car, selon Marc Maynard, le directeur du projet, « l’idée est de neutraliser les pirates. » Un canon de 30 sera bel et bien installé à l’avant mais il sera accompagné par des canons à eau disposés sur les côtés. Le navire aura également une plateforme pour accueillir un hélicoptère ou des drones, qui sont nettement moins coûteux à l’emploi. A ce sujet, DCNS avait réussi, l’an passé, une première mondiale en faisant apponter automatiquement un aéronef avion sans pilote sur la frégate Montcalm.
Enfin, les concepteurs du nouveau bâtiment ont même prévu une cellule de rétention à bord afin d’y maintenir les pirates avant de les livrer aux autorités compétentes. Reste maintenant à le vendre. Selon DCNS, ce bateau anti-pirates « peut être construit partout » étant donné qu’il a une « base civile ». Son prix serait également « compétitif ». Pour l’instant, des marines asiatiques et sud-américaines seraient intéressées.
Photo : (c) DCNS