Le 3e BPC sera construit à Saint-Nazaire
Selon les recommandations du dernier Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale publié en juin 2008, la Marine nationale devrait disposer, à terme, de 4 bâtiments de projection et de combat (BPC). Avec le Mistral et le Tonnerre, elle en compte déjà deux. Et dans le cadre du plan de relance gouvernemental qui a accordé 2,4 milliards d’euros de crédit au ministère de la Défense, la construction d’un troisième bateau de ce type a été décidée.
Restait donc à choisir le chantier naval qui allait le réaliser. Les deux premiers BPC avaient été conçus pour une large part à Brest, sous la maîtrise d’oeuvre de DCNS, avec la collaboration de STX France (ex- Alstom-Chantiers de l’Atlantique) pour la partie avant des bateaux et celle de l’électronicien Thales pour la mise au point des systèmes de communication.
Seulement, la construction du troisième BPC n’a pas été confiée aux chantiers de Brest mais à ceux de Saint-Nazaire, avec pour mandataire STX France, DCNS ayant été désigné comme co-traitant, notamment pour la réalisation des systèmes d’armes. Au total, ce sont près de 2,5 millions d’heures de travail qui sont estimées pour la conception de ce nouveau navire, qui devrait entrer en service en 2012.
Cette décision s’explique avant tout par la nécessité de relancer le site de Saint-Nazaire, et notament la production de STX France dont l’atelier d’usinage ne tourne plus depuis plus d’un mois, faute de commande.
Comme ses prédécesseurs, le troisième BPC, long de 199 mètres pour 21.500 tonnes en charge, pourra embarquer 450 hommes de troupes, 70 véhicules, 4 chalands de débarquement, 16 hélicoptères de type NH-90 ainsi que mettre en oeuvre un hôpital avec 19 lits médicalisés. Son coût est d’environ 400 millions d’euros.
A terme, il devrait remplacer, avec le quatrième navire de ce type dont la construction n’est pas encore programmée, les Transports de chalands de débarquement (TCD) Foudre et Siroco, qui pourraient entamer une seconde carrière au sein d’une marine étrangère, dans le cas où le ministère de la Défense parvient à les revendre.
Photo : Les BPC Tonnerre et Mistral (c) Marine nationale