Des cyber-espions russes et chinois ont pénétré le réseau électrique américain

Selon le Wall Street Journal, qui cite des responsables du département de la Sécurité intérieure (DHS), des cyber-espions russes et chinois ont réussi à infilter le réseau électrique américain et auraient installé des programmes susceptibles de provoquer des perturbations.

« Les Chinois ont tenté de cartographier nos infrastructures, comme le réseau électrique, et les Russes aussi » a indiqué au quotidien un responsable du renseignement américain. Selon les investigations menées, des traces de logiciels malveillants ont été retrouvées. « Si nous sommes en guerre contre eux, ils pourraient les activer » a-t-il commenté.

« Ce sont de pures spéculations » a répondu le porte-parole de l’ambassade russe aux Etats-Unis. « La Russie n’a rien à voir avec des cyberattaques sur les infrastructures américaines ou de quelconque autres infrastructures dans d’autres régions du monde » a-t-il affirmé. Cependant, il est désormais avéré que la Russie abrite des pirates informatiques qui peuvent servir ses intérêts, comme cela a été le cas lors des cyber-attaques dont a été victime l’Estonie en 2007 et la Géorgie à l’été 2008.

Son homologue chinois a quant à lui fait valoir que son pays « s’oppose résolument aux actions pouvant menacer Internet et des réseaux informatiques » et qu’il est « prêt à coopérer avec d’autres pour contrer de telles attaques ». Les Etats-Unis soupçonnent régulièrement la Chine d’encourager les activités de cyber-espionnage et la récente mise en évidence, par des chercheurs de l’Université de Toronto, de l’existence d’un vaste réseau de cyber-espions d’origine chinoise ne plaide pas en faveur de Pékin.

Cela étant, la sécurité des infrastructures – électricité, eau, etc… – est un enjeu prioritaire pour l’administration américaine. Il suffit en effet d’imaginer la destabilisation et le désordre que pourrait provoquer la prise de contrôle par des pirates des systèmes informatiques qui les font fonctionner.

Cette préoccupation est également partagée en France. « Les risques d’attque de grande ampleur auxquels la société et les pouvoir publics sont encore mal préparés, doivent donc faire l’objet d’une attention nouvelle, aussi bien pour le renforcement des défenses que les pour les capacités de rétorsion » peut-on lire dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, publié en juin 2008.

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