La Marine nationale porte assistance

Les bâtiments de la Marine nationale déployés dans le golfe d’Aden dans le cadre de la mission européenne Atalante, visant à lutter contre la piraterie qui sévit dans la région, sont intervenus pour porter assistance à des bateaux civils en difficulté.

Ainsi, la frégate Floréal, qui a été récemment mise sous le feu des projeteurs lors de l’arrestation de pirates somaliens qui comptaient s’en prendre à un cargo maltais, est venu en aide, le 19 mars dernier, à un boutre victime d’une panne de moteur, avec à son bord près de 70 personnes.

Selon le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, le porte-parole de l’Etat-major des armées et par ailleurs ancien commandant du Floréal, les marins de la frégate de surveillance française « ont essayé de réparer le moteur » puis ont « donné de la nourriture aux gens » avant de remorquer « vers la côte la proche » qui en l’occurence était celle du Yémen ».

Le 21 mars, soit au premier de leur participation à l’opération Atalante, le porte-hélicoptère « Jeanne d’Arc » et la frégate « Georges Leygues » ont répondu à un appel de détresse lancé par le Sibley, un cargo battant pavillon panaméen, alors en proie à un incendie et à une voie d’eau. Le navire de commerce était parti de Monbasa, au Kenya, pour rallier Pénang en Malaisie, avec à son bord 31 membres d’équipage et une caragaison de poissons et de céréales.

Une reconnaissance effectuée par une Alouette III de la flotille 22S embarquée à bord de la « Jeanne » permet de repérer quatre canots de sauvetage sur lesquels ont pris place les marins du cargo en difficulté. Ce dernier, avec 45° de gîte, est sur le point de chavirer. Arrivé sur la zone, le Georges Leygues met alors à flot des Zodiac et une embarcation de drome opérationnelle (EDO) pour récupérer l’équipage du Sibley.

Les 31 marins sont recueillis à bord du Georges Leygues avant d’être transférés sur la Jeanne d’Arc après que cette dernière ait rejoint la frégate, afin d’être pris en charge par une cellule d’accueil. Les deux bâtiments de la Marine nationale ont ensuite repris leur route, qui doit les emmener à Djibouti, laissant ainsi le Sibley à son sort – plus rien ne pourra d’ailleurs être fait pour tenter de le remorquer.

Enfin, le 19 mars, le bâtiment hydrographique de deuxième classe (BH) « Lapérouse », alors en mission dans le golfe de Guinée, a porté assistance à un bateau transportant des passagers et battant pavillon camerounais. Ce dernier, ayant une avarie impossible à réparer en mer, a dû être remorqué par le navire de la Marine nationale jusqu’à l’île de Principé, qui fait partie de l’archipel de Sao Tomé et Principé, situé à 350 kilométres des côtes gabonaises.

à lire également : Au large de la Somalie, chasse aux pirates à bord du Floréal – Var Matin, 22 mars 2009

Photo : Le cargo Sibley (c) Marine nationale

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]