France/Otan : c’est officiellement fait

Les députés ont voté la confiance au gouvernement, le 18 mars dernier, à l’issue d’un débat portant sur la politique étrangère et notamment sur la question du retour de la France au sein du commandement militaire intégré de l’Otan. Ce dernier a été simplement qualifié par le Premier ministre, François Fillon, « d’ajustement ».

« En 1966, au paroxysme des tentions Est-Ouest, notre retrait constitua un choc. Mais en 2009, notre retour ne consitue qu’un ajustement qui, de ce fait, ne provoque aucun émoi dans le concert des nations. Notre pleine participation aux structures de l’Alliance n’est qu’un moyen parmi d’autres de placer notre pays en capacité de répondre aux défis de notre temps » a ainsi expliqué François Fillon, qui a par ailleurs souligné que la France était « alliée mais pas vassale, fidèle mais insoumise, toujours fraternelle mais jamais subordonnée » aux Etats-Unis.

La décision du président Sarkozy, annoncée le 11 mars dernier, doit permettre à la France de « prendre toute sa place dans l’Otan pour donner à l’Europe de la défense sa véritable dimension » a-t-il encore insisté.

Ainsi, et malgré quelques tiraillements à droite et l’intervention remarquée du socialiste et ancien Premier ministre Laurent Fabius selon qui le gouvernement va « complétement à contre-courant », une large majorité de députés de l’UMP et du Nouveau Centre (ndlr : le parti du ministre de la Défense, Hervé Morin) ont approuvé ce retour de la France dans les structures militaires de l’Alliance atlantique.

Deux jours plus tard, soit le 20 mars, Paris a officiellement confirmé son retour dans le commandement militaire intégré de l’Otan dans un courrier adressé à son secrétaire général, le Néerlandais Jaap de Hoop Scheffer.

La décision française, qui revient sur celle que le général de Gaulle avait prise il y a maintenant 43 ans, a été saluée par les Etats-Unis, le 22 mars. « Nous saluons les intentions de la France de réintégrer les structures militaires de l’Otan. C’est une bonne chose à la fois pour l’Otan et pour l’Europe » a ainsi déclaré Robert McInturff, le porte-parole du département d’Etat (ndlr : le ministère américain des Affaires étrangères). « Les Etats-Unis se tiennent prêts à remplir leur rôle pour faciliter la pleine participation de la France à la structure militaire de l’Alliance et nous avons hâte de travailler avec eux », a-t-il ajouté. Il reste maintenant de passer des paroles aux actes.

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