Décès d’un des acteurs de l’affaire du Rainbow Warrior
Le 10 juillet 1985, le Rainbow Warrior, un des bateaux appartenant à l’organisation écologiste Greenpeace était coulé alors qu’il mouillait dans le port d’Auckland, en Nouvelle-Zélande.
Le sabordage de ce bâtiment, dans lequel un photographe perdît la vie, était en fait une opération de la DGSE, appelée « Satanic », visant à empêcher Greenpeace de perturber les essais nucléaires sur l’atoll de Mururoa.
Seulement, cette affaire provoqua un scandale à l’époque, après l’arrestation du capitaine Dominique Prieur et du chef de bataillon Alain Mafart, les deux agents du service de renseignement français impliqués dans le sabotage du bâtiment qui avaient opéré sous la fausse identité des « époux Turenge ».
Le matériel nécessaire à l’opération avait été apporté aux faux époux Turenge à bord d’un voilier, l’Ouvéa, dont le skipper était Xavier Maniguet. Or, ce dernier, médecin militaire à la retraite – avec le grade de colonel – s’est tué le 22 mars dans l’accident d’un avion de tourisme en Savoie, près de Saint-Jean-de-Maurienne. Son appareil qu’il pilotait aurait été rabattu par une rafale de vent au moment du décollage. Une femme de 75 ans y a également perdu la vie.
Le médecin-colonel Maniguet, 62 ans, avait plusieurs domaines de spécialité, dont la médecine tropicale, la médecine aéronautique, la médecine du sport ou encore la médecine hyperbare. Il était en outre parachutiste, moniteur de plongée et pilote instructeur. Il s’adonnait aussi à la voltige aérienne et au pilotage sur glacier.
Auteur de plusieurs livres concernant la gestion du stress et les sports extrêmes, le médecin-colonel Maniguet était revenu, en 2007, sur l’affaire du Rainbow Warrior en publiant un livre intitulé « French Bombers » aux éditions Michalon.