De nouveaux points de chute pour les bombardiers russes

Alors que les relations entre Moscou et Washington semblent se détendre sous l’impulsion de la nouvelle administration américaine, les déclarations du général Anatoli Jikharev, le chef d’état-major des forces aériennes stratégiques russes, sont de nature à jeter le trouble puisqu’il a indiqué, le 13 mars,  que ses bombardiers pourraient utiliser des terrains mis à leur disposition par Cuba et le Venezuela, deux pays situés dans ce qui est considéré comme étant le pré-carré traditionnel des Etats-Unis.

« C’est envisageable avec Cuba » a-t-il ainsi lancé. « S’il y a une volonté de la part des dirigeants des deux Etats, une volonté politique, nous sommes prêts à y voler » a-t-il poursuivi. « Il y a quatre ou cinq aérodromes avec des pistes de 4.000 mètres de long qui nous conviennent très bien » a-t-il ajouté.

Quant au Venezuela, le président Hugo Chavez a proposé aux bombardiers russes de faire la possibilité de seulement faire escale, la Constitution venezuelienne n’autorisant pas l’implantation de bases militaires étrangères permanentes sur son territoire.

« Je dis au président Medvedev que chaque fois que l’aviation russe aura besoin de faire escale au Venezuela pour réaliser ses plans stratégiques, le Venezuela sera prêt comme il l’a déjà été il y a peu » a déclaré Hugo Chavez lors de son émission télévisée hebdomadaire « Alo, Presidente », faisant référence aux « vols d’entraînement » de deux deux bombardiers stratégiques russes TU-160, effectués à partir d’un aérodrome venezuelien, en septembre dernier. La base militaire susceptible d’accueillir les bombardiers russes est située dans l’île de La Orchila, dans la mer des Antilles.

Aussi bien Cuba que le Venezuela entretiennent de très bons rapports avec la Russie. Ainsi, Raul Castro, le frère du dictateur cubain, qui tient désormais les rênes à La Havane, a effectué une longue visite à Moscou en février dernier. De même, Caracas a tissé des liens étroits avec le Kremlin, notamment dans les domaines militaires et économiques. Les deux pays ont mené des manoeuvres navales conjointes en mer des Caraïbes à la fin de l’année 2008. La marine russe y avait déployé quatre bâtiment, dont le croiseur à propulsion nucléaire Pierre Le Grand.

Par ailleurs, la Russie, qui a repris les vols de ses bombardiers stratégiques depuis 2007 (ils avaient été arrêtés après la chute de l’URSS), a également l’intention de disposer de bases navales en Mediterranée, notamment en Libye et en Syrie.

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