Démission du responsable de la cybersécurité américaine

Lors de la course à la Maison Blanche, le candidat Barack Obama avait estimé que les cyberattaques pouvaient être aussi dangereuses que la menace nucléaire ou bactériologique. Une fois investi dans ses nouvelles fonctions, le président américain a confié une mission à Melissa Hathaway, une ancienne de l’administration Bush spécialiste du renseignement, consistant à réalier un audit des systèmes de protection du cyberespace.

Il se trouve que depuis mars 2008, une agence a été créée afin de sécuriser les réseaux informatiques et télécoms aux Etats-Unis. Il s’agit du Centre national pour la cybersécurité (NCSC), dont la direction avait jusqu’alors été confiée à Rod Beckstrom, un ancien entrepreneur de la Silicon Valley.

Seulement, ce dernier a démissionné de son poste pour deux bonnes raisons selon lui. La première est que les financements nécessaires à sa mission n’ont pas suivi. La seconde tient au fait que le NCSC, jusque là rattaché au département de la Sécurité nationale (Department of Homeland Security, DHS), devrait rejoindre prochainement celui de la Défense, et être placé sous la tutelle de la NSA (National Securité Agency), l’organe de renseignement électronique qui suscite la polémique avec le « réseau Echelon ».

Or, pour Rod Beckstrom, les deux missions, l’une qui concerne la protection et l’autre, le renseignement, seraient incompatibles car ce sont deux métiers différents et leur rapprochement serait de nature à porter atteinte à la démocratie étant donné qu’un seul et même organisme aurait ainsi la charge de veiller sur les réseaux gouvernementaux.

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