L’épave du cuirassé Danton officiellement identifiée

Le Danton était un cuirassé relativement imposant entré en service dans la Marine nationale en 1911 après avoir été construit à l’arsenal de Brest deux annnées auparavant. Armé de 32 canons de différents calibres (du 75 mm au 305 mm) et de 2 tubes lance-torpilles, ce bâtiment de près de 145 mètres de long pour environ 19.000 tonnes nécessitait un équipage de 920 marins.

Pendant la Première Guerre Mondiale, le navire est affecté à la 1ere Flotte de Méditerranée dont le port d’attache est de Toulon. Le18 mars 1917, le cuirassé appareille pour rejoindre l’île grecque de Corfou. Seulement, le lendemain, à 13h15 précisément, il est touché par deux torpilles tirées par le sous-marin allemand U-64 au large de la Sardaigne. Le Danton coule en moins d’une heure, emportant dans la mort 296 marins dont le commandant Delage qui n’a jamais voulu abandonner son bâtiment. Le reste de l’équipage a pu être sauvé grâce à l’intervention d’autres navires, comme par exemple le torpilleur d’escorte Massue.

L’histoire aurait pu en rester là. Sauf que parfois, elle peut ressembler à un roman de Clive Cussler. En effet, la société néerlandaise de géotechnie Fugro a déclaré, le 19 février dernier, avoir identifié officiellement l’épave du Danton au cours d’une étude portant sur la construction d’un gazoduc entre l’Italie et l’Algérie. « Nous découvrons souvent des épaves mais cette découverte est spectaculaire, notamment en raison du très bon état de conservation » du cuirassé a expliqué Rob Luijnenburg, le directeur régionale de l’entreprise joint par l’Agence France Presse.

Le Danton repose donc dans la mer Tyrrhénienne, au sud de la Sardaigne, à près de 1.000 m de profondeur, ce qui fait que seuls des robot peuvent explorer son épave. Les autorités françaises ont souhaité que le site soit protégé – quitte à modifier le tracé du gazoduc d’une centaine de mètres – mais elles n’ont revanche pas indiqué si les corps des 296 marins que renferme le bâtiment doivent être ou non remontés à la surface. Cette opération, si elle devait avoir lieu, poserait de nombreuses difficultés techniques, en plus d’être très onéreuse.

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