Le Koweït intéressé par le Rafale
« Ce voyage (…) est destiné à renforcer l’influence de la France et le rôle de la France au service de la stabilité dans une région du monde qui est devenue l’une des régions essentielles pour la paix dans le monde », a déclaré, le 11 février dernier, le président Sarkozy au cours d’un déplacement de deux jours dans le Golfe persique, marqué par un passage en Irak.
De fait, et depuis notamment l’annonce de la création d’une base aux Emirats arabes unis, la France cherche à gagner en influence, tant sur le plan économique et que politique, dans cette partie du globe. Ainsi, le président français a fait part de discussions avec l’émir Cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber as Sabah portant sur un partenariat stratégique avec le Koweït, qui pourrait être conclu avant la fin de l’année.
L’accord de défense qui lie les deux pays depuis 1992 devrait également faire l’objet d’une nouvelle négociation. « La France confirme son engagement résolu, déterminé, au service de la sécurité de ses amis koweïtiens », a déclaré le président Sarkozy. « Le Koweït peut compter sur la France », a-t-il encore ajouté.
Par ailleurs, la visite du chef d’Etat français aura été l’occasion pour l’émirat de faire part de son intérêt pour l’avion de combat Rafale de Dassault Aviation. Ainsi, le Koweït envisagerait d’en acquérir entre 14 et 28 exemplaires afin de moderniser son aviation de chasse. En effet, les Mirage F-1, également de conception française, dont elle est dotée, ne volent plus et le coût de la modernisation de sa flotte de F-18 américains serait trop onéreux.
Il a été aussi question du Rafale à Oman, où le président français s’est également rendu. Seulement, la vente risque d’être un peu plus compliquée à conclure car elle pourrait dépendre des négociations déjà engagées avec les Emirats arabes unis, qui souhaitent acheter des Rafale à la condition que leurs 60 Mirage 2000-9 soient repris. Ces derniers pourraient ainsi être proposés à Oman, qui cherche à remplacer ses vieux Jaguar.