Les exportations françaises d’armement se portent bien

Selon le ministre de la Défense, Hervé Morin, les exportations françaises d’armement ont progressé, en 2008, de 800 millions d’euros par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 6,3 milliards d’euros, dépassant ainsi l’objectif de 6 milliards que le gouvernement avait fixé.

« C’est la meilleure année depuis l’an 2000 », s’est félicité le ministre, au cours de la présentation de ses voeux aux personnels de la Défense, le 19 janvier dernier. Le nouveau cap à franchir est de « revenir progressivement au même niveau » que les Britanniques et de distancer les Israéliens dont le niveau des exportations d’armement s’est rapproché de celui de la France.

Le ministre de la Défense s’est par ailleurs engagé à « continuer à faire le tour du monde pour défendre les fleurons » de l’armement français et à « défendre tel ou tel programme qui se trouverait sur la sellette ». « La décision d’achat d’un programme d’armement dépend naturellement de la qualité du produit, de son prix, mais est aussi un acte politique » a-t-il expliqué. On est loin des critiques d’Hervé Morin qu’il avait formulées en septembre 2007 contre « l’hyper-technologie » de l’industire de l’armement française, qu’il estimait être un « frein à l’exportation. »

L’année 2009 est suscepible d’être aussi bonne, si ce n’est meilleure, pour les ventes françaises d’armement. Ainsi, les perspectives pour le Rafale de Dassault Aviation sont encourageantes. Les Emirats Arabes Unis ont déjà émis le souhait d’en acquérir une soixantaine d’exemplaires pour remplacer leurs Mirage 2000-9.

En Suisse, l’appareil est également en compétition avec le Gripen suédois et l’Eurofighter, avec de bonnes chances d’emporter la décision, comme ce pourrait être également le cas au Brésil, qui en commanderait une quarantaine.

Reste à voir ce que l’Inde va décider pour moderniser sa flotte d’avions de combat. Bien que le pays soit déjà un client de la France, il est aussi celui de la Russie… Mais ce sont les Américains qui pourraient bien tirer les marrons du feu et placer leur F-18 Super Hornet, New Delhi et Washington s’étant considérablement rapprochés ces derniers temps.

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