Des Exocet améliorés pour la Marine nationale

On ne présente plus le missile anti-navire Exocet, conçu dans les années 1970 par Aérospatiale et figurant désormais dans le catalogue du missilier européen MBDA. En 1982, le destroyer britannique Sheffield avait été touché et coulé par un Exocet tiré par les Argentins lors de la guerre des Malouines. Plus tard, en 1987, c’est le navire américain USS Stark qui en était la victime, les irakiens l’ayant pris pour cible par erreur pendant la guerre qui les opposait aux Iraniens.

Quoi qu’il en soit, l’Exocet a évolué au fil des années. Ainsi, la Délégation générale pour l’armement (DGA) a commandé, à la fin du mois de décembre dernier, la transformation de 45 exemplaires de type block2 en type block3.

La différence entre les deux versions est notable. Ainsi, un Exocet MM40 Block3 dispose d’un turboréacteur en lieu et place du moteur à propergol solide qui sert à propulser les anciens modèles et d’une avionique modernisée qui intégre un récepteur GPS. Le missile est en outre plus léger que ses prédecesseurs (moins de 740 kg).

Toutes ces modifications ont amélioré considérablement les performances de l’Exocet. La version Block3 a une portée deux fois plus importantes, soit 180 km, et il désormais possible de faire varier les angles d’attaque d’une cible où qu’elle puisse se trouver.En revanche, la vitesse en vol de ce missile modernisé est la même que celle des anciennes versions, c’est à dire mach 0,9 (1.000 km/h environ).

Dans un premier temps, les Exocet Block3 armeront les frégates Horizon, qui ont été modifiées afin de pouvoir les mettre en oeuvre, puis, dans un avenir plus lointain, ils équiperont les frégates multimissions (FREMM).

Vidéo de l’attaque contre le destroyer Sheffield en 1982 :

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