Des soldats de l’Otan victimes du paludisme à Kaboul

Selon l’état-major des armées à Paris, au moins une quarantaine de militaires de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) de l’Otan et des civils en mission en Kaboul sont susceptibles d’avoir été atteints par le paludisme.

« Un premier cas de paludisme a été constaté le 5 décembre, cinq jours après l’arrêt des mesures de prophylaxie » a ainsi indiqué le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, le conseiller communication du chef d’état-major des armées (CEMA). Il y aurait ainsi au moins 28 cas suspects concernant les militaires français. Des soldats italiens et turcs seraient également touchés.

« Plus aucun cas n’a été signalé depuis le 30 décembre et tous ont été soignés et ont pu reprendre leur activité » a-t-il ajouté. Un biologiste militaire a été envoyé à Kaboul à la fin du mois de décembre afin d’y mener une enquête épidémiologique dont les résultats devraient bientôt être connus.

Des traitements préventifs étant pourtant appliqués aux troupes déployées dans le pays pendant la période du 1er avril au 30 novembre, une éventuelle explication à l’apparition de ces cas de paludisme tiendrait à la relative douceur de l’hiver dans la région de la capitale aghane. Une autre hypothèse, avancée par l’Institut de médecine tropicale du service de santé des armées (IMTSSA) de Marseille, serait une possible « résistance à la prophylaxie médicamenteuse. »

En juin dernier, une étude publiée dans le numéro du bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) s’inquiétait du nombre de cas de paludisme recensés parmi les militaires français déployés sur des théâtres extérieurs.

En effet, depuis 2002, et le début de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire, le nombre de nouveaux cas a bondi de 44 pour 1000 hommes par an à 134,5. En 2006, sur les 5.267 cas de paludime dits « d’importation », c’est à dire contractés à l’étranger, 558 concernaient des militaires et 84,4% d’entre eux avaient participé à une opération extérieure.

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