Affaire de Carcassone : le sergent en cause révoqué

Selon le Figaro, le sergent Vizioz, l’auteur du tir à balles réelles qui avait blessé 17 personnes pendant une démonstration publique du Groupe commandos parachustistes (GCP) du 3e RPIMa, le 29 juin dernier, vient d’être révoqué, suite à une décision prise par le général Irastorza, le chef d’état-major de l’armée de Terre.

Le sous-officier, déjà suspendu à titre conservatoire, devrait donc retourner à la vie civile, sous réserve d’un éventuel recours. Il est le 7e militaire à être sanctionné dans cette affaire. Quelques jours après le drame, des mesures disciplinaires avaient en effet été prononcées contre six autres cadres du régiment, dont l’ancien chef de corps, le colonel Merveilleux du Vignaux.

« Je considère que mon client sert d’exutoire et de bouc émissaire dans cette affaire. Il n’a jamais nié sa responsabilité, qu’il cherche depuis le début à assumer. Pour autant, il s’agit d’une faute non intentionnelle et la sanction me paraît très lourde. Vizioz me semble être une cible expiatoire de toutes les défaillances et dysfonctionemments du système », a fait valoir Me Robert Phung, l’avocat du sergent révoqué.

La fusillade de Carcassonne avait suscité une polémique concernant la gestion des munitions au sein du 3e RPIMa, le sous-officier en cause ayant par mégarde utilisé un chargeur ne contenant pas, comme prévu, des cartouches à blanc.

Par ailleurs, le bouchon de tir à blanc (BTB) n’avait pas fonctionné correctement. L’emploi de munitions réelles avec un tel système rend l’arme inutilisable et le tireur a de fortes chances de se blesser. Un fusil doté d’un BTB ne peut donc, en théorie, que tirer des cartouches à blanc.

Outre la révocation de l’armée de Terre, le sergent Vizioz, mis en examen pour « blessures involontaires », risque une peine de trois ans d’emprisonnement assortie de 45.000 euros d’amende. Selon les conclusions du juge d’instruction en charge de ce dossier, les organisateurs de la journée « porte ouvertes » du régiment pourraient également faire l’objet de poursuites.

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