Le scénario des attentats de Bombay inquiète Paris

Des attentats commis avec un mode opératoire similaire à ceux de Bombay sont-ils possibles en France? Afin de palier à cette éventualité, le ministre de l’Intérieur, Madame Alliot-Marie, a demandé, au lendemain des attaques qui ont endeuillé la capitale économique de l’Inde, qu’un exercice reprenant le même scénario soit organisé en France avant les fêtes de Noël.

« A Bombay, il y a une particularité qu’on avait jamais vue jusqu’à présent, c’est la prise d’otages multiple » a-t-elle déclaré à un groupe de journalistes lors d’un déplacement au Qatar et en Arabie Saoudite, à la suite du président de la République, Nicolas Sarkozy.

L’organisation de cet exercice a été confiée aux responsables des services antiterroristes et du renseignement français. Il devrait notamment impliquer le Groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) et le Raid, qui dépend quant à lui de la Police nationale.

Ce qui rend probable l’éventualité d’attaques comme celles de Bombay est la circulation d’armes de guerre en France, malgré une législation sévère à ce sujet. Dans sa dernière édition, le magazine Raids consacre un reportage sur les pelotons d’intervention interrégionaux de la Gendarmerie (PI2G), qui sont des unités dont les capacités sont moindres que celles du GIGN mais supérieures à celles des pelotons d’intervention classiques.

Selon le capitaine Auger, chef du PI2G de Toulouse, il y aurait même de plus en plus d’armes en circulation depuis quelques années. « La présence d’une arme à feu était exceptionnelle il y a quelques décennies. La plupart du temps, on ne les trouvait qu’en présence du grand banditisme, de truands dotés d’un certain pedigree. Aujourd’hui, tout le monde peut être armé, c’est un principe de base qui guide notre action. La fin du bloc de l’Est, les conflits dans l’ex-Yougoslavie ont débouché sur une arrivée massive d’armes de guerre« , a-t-il expliqué au mensuel.

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