Le Danemark reste dans le collimateur d’al-Qaïda

Si elle date maintenant depuis trois ans, l’affaire des caricatures de Mahomet, parues dans un journal danois, n’en finit pas de faire des remous au sein de la mouvance islamiste. Et la nouvelle publication, le 13 février dernier, d’un des dessins qui avait suscité de violentes manifestations dans le monde musulman, a rappelé l’Europe et notamment le Danemark au bon souvenir d’Oussama Ben Laden, le chef du réseau terroriste al-Qaïda, qui, le 19 mars, qui a lancé la menace d’une réaction « sévère » dans un message diffusé par Internet.

Ainsi, le Service de sécurité et de renseignement danois a fait part, le 13 novembre, de l’existence de menaces concernant les ressortissants et les intérêts danois à l’étranger, notamment en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, en Afghanistan et au Pakistan. D’ailleurs, l’ambassade du Danemark à Islamabad a été la cible d’un attentat à la voiture piégée en juin dernier, tuant six personnes.

L’attaque a été par la suite revendiquée par l’Egyptien Mustafa Abou al-Yazid, le chef d’Al-Qaïda en Afghanistan, qui sera tué le 13 août lors d’une opération pakistanaise dans les zones tribales frontalières. La raison de cet attentat a été donnée par responsable djihadiste : il fallait punir le Danemark, « Etat infidèle qui a publié des caricatures hostiles au messager d’Allah. »

L’engagement militaire du Danemark en Afghanistan, où 600 soldats sont déployés sous la bannière de l’Otan, pourrait fournir d’autres motifs aux terroristes islamistes pour frapper le pays, d’autant plus que l’armée danoise a été engagée en Irak aux côtés des Américains, avant d’en être retirée l’an dernier.

Le Danemark a connu son dernier attentat en 1985. Une bombe avait explosé, à Copenhague, devant les locaux de la compagnie aérienne North West Orient. Mais depuis 2005 et surtout l’affaire des caricatures, la police danoise a mis en échec quatre complots terroristes.

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