Des nouvelles du réseau Al-Qaïda

Le 13 novembre dernier, le directeur de la CIA, Michael Hayden, a donné quelques informations concernant le réseau terroriste Al-Qaïda et son chef, Oussama Ben Laden. Ce dernier, dont la capture est la première priorité de l’agence de renseignement américaine, serait « largement isolé des opérations au jour le jour de l’organisation qu’il dirige nommément. » Selon M. Hayden, Ben Laden « consacre énormément d’énergie à sa propre survie, beaucoup d’énergie à sa propre sécurité. »

Le chef terroriste serait toujours caché dans les zones tribales pakistanaises (les FATA) qui constituent un sanctuaire pour Al-Qaïda qui y entraîne ses jeunes recrues occidentales.

Cependant, les responsables du réseau islamiste ne sont pas forcément en totale sécurité dans cette région. Au début du mois, le propagandiste d’Al-Qaïda, Abou Jihad Al-Masri, y a été tué par une frappe attribuée à l’armée américaine.

Le 19 novembre, le responsable du recrutement et de l’entraînement des militants d’Al-Qaïda, Abdullah Azam Al-Saudi, a été la cible d’un missile, vraisemblablement américain, alors qu’il se trouvait dans le district de Bannu, près de la frontière afghane.

Enfin, le lieutenant d’Oussama Ben Laden, l’égyptien Ayman al-Zawahiri, a démenti les rumeurs de cet été qui le donnaient mourrant en diffusant, le 19 novembre, un nouveau message dans lequel il s’en prend à Barack Obama. En se référant à MalcomX, le porte-parole de l’organisation américaine « Nation of Islam », al-Zawahiri a estimé que le prochain président des Etats-Unis « est le total contraire d’un Américain noir honorable. » Le fait que Barack Obama n’ait pas la même religion de son père, qui était musulman, doit être difficilement acceptable pour un islamiste qui ne tolère pas l’apostasie.

En outre, l’adjoint de Ben Laden a accusé Barack Obama d’être un « esclave noir au service des blancs » et d’avoir « choisi d’être un ennemi de l’islam et des musulmans » en raison de son soutien à Israël.

Enfin, al-Zawahiri s’en est pris à la politique afghane que le futur locataire de la Maison-Blanche compte mettre en oeuvre une fois qu’il sera investi, le 20 janvier prochain. « Ce que vous avez annoncé (…) que vous retirerez des soldats (américains) d’Irak (pour les envoyer) en Afghanistan est une politique vouée à l’échec » a ainsi déclaré le numéro 2 d’Al-Qaïda. « Si vous continuez à vous entêtez dans l’échec américain en Afghanistan, souvenez-vous du sort de Bush, de Pervez Musharraf (ndlr : l’ancien président pakistanais) et du sort des Soviétiques et des Britanniques avant eux », a-t-il poursuivi.

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