Trois légionnaires du 2e REP radiés

L’armée de Terre a confirmé, ce 18 novembre, une information révélée par Défense ouverte selon laquelle trois légionnaires appartenant au 2e Régiment étranger parachutiste ont été radiés pour avoir infligé de mauvais traitements envers un de leurs camarades pendant un entraînement à Djibouti, le 5 mai dernier.

Ce jour là, le légionnaire Josef Tvarusko, originaire de Slovaquie, participe à un exercice de reconnaissance. Il est alors 14h30, heure où le soleil « cogne » fort. Ne se sentant pas bien physiquement – en raison, entre autre, de douleurs à un genou – le légionnaire reçoit des coups de pieds de la part de son caporal en guise de réponse à ses plaintes.

Environ 200 mètres plus loin, il tombe une première fois et se met en position foetale. De nouveaux coups s’abattent sur lui. Cherchant à boire, une gourde sera vidée avant qu’il ait eu le temps de boire une seule goutte d’eau. Puis, à bout de forces, il finit par s’ecrouler une dernière fois et les soins prodigués par la suite pour le réanimer ne serviront plus à rien. Selon l’autopsie, le légionnaire Tvarusko est mort « d’un arrêt cardiaque causé par un coup de chaleur. »

Suite à cette mort, une enquête de commandement a été ouverte. Elle a permis de déterminer la responsabilité, à divers degrés, du chef de section, d’un sergent et de deux légionnaires, d’après les précisions apportées par le porte parole de l’armée de Terre, le lieutenant-colonel Le Testu.

Selon Défense ouverte, le sort de l’officier en cause, un lieutenant issu de Saint-Cyr actuellement suspendu, est entre les mains du ministre de la Défense, Hervé Morin, qui pourrait décider prochainement de le radier des cadres.

Quant aux trois autres légionnaires, le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Irastorza, a décidé de prendre des « sanctions exemplaires » en les radiant et en résiliant leur contrat.

Pour le lieutenant-colonel Le Testu, les personnels impliqués dans la mort de ce légionnaire « ont eu un comportement contraire aux valeurs de l’armée de Terre et de la Légion étrangère. Cette affaire ne va certainement pas en rester là, une enquête judiciaire ayant été diligentée auprès du tribunal aux Armées de Paris.

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